Voilà plusieurs mois que l’ISNCCA, associé aux organisations syndicales l’AMUF, APH et l’INPH, alerte le Ministère de la Santé et des Solidarités sur la situation des jeunes praticiens (assistants, CCA, praticiens contractuels et jeunes titulaires) non urgentistes positionnés sur les lignes de garde des Services d’Accueil des Urgences (SAU) de divers CHU.
Si cette organisation de la permanence des soins est tolérée par certains, d’autres considèrent que cet exercice d’une spécialité qui n’est pas la leur peut être à l’origine de conséquences délétères pour la prise en charge des patients. Cette considération a d’ailleurs en partie motivé la création d’un Diplôme d’Etudes Spécialisées « Médecine d’Urgence » dans le cadre de la réforme du troisième cycle des études médicales.
Ce risque concernant la qualité des soins prodigués par un spécialiste non rompu à l’exercice de la médecine d’urgence est soulevé par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM bulletin n°19) qui invite les médecins à ne pas intervenir dans les services de médecine d’urgence au-delà de leur spécialité et de leurs compétences, en vertu du code de déontologie et malgré l’insuffisance de praticiens qualifiés. De plus, l’article R. 4127-70 du Code de la Santé Publique dispose que « Tout médecin est, en principe, habilité à pratiquer tous les actes de diagnostic, de prévention et de traitement.
Mais il ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, entreprendre ou poursuivre des soins, ni formuler des prescriptions dans des domaines qui dépassent ses connaissances, son expérience et les moyens dont il dispose ».
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Contact presse
Docteur Patrick PELLOUX, Président de l’AMUF : secretariat@amuf.fr
Docteur Jacques TRÉVIDIC, Président APH : jacques.trevidic@gmail.com
Docteur Rachel BOCHER, Présidente de l’INPH : rachel.bocher@chu-nantes.fr
Docteur Emanuel LOEB, Président de l’ISNCCA : president@isncca.org