Dans une démarche visant à mieux appréhender les attentes des Françaises concernant la prévention et l’accompagnement du cancer du sein, l’Hôpital Américain de Paris a sollicité Harris Interactive afin d’interroger un échantillon national représentatif de 1000 femmes. Sentiment d’information, connaissance des facteurs de risques et lisibilité du parcours de prévention sont ainsi au cœur des enjeux de cette enquête.
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Quels sont les principaux enseignements de cette enquête ?
Le cancer du sein : l’affaire de presque toutes
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- Interrogées spontanément sur leur perception du cancer du sein, les femmes se projettent davantage dans une vision régie par l’émotion et envisagent d’abord la maladie et ses souffrances, dans la matérialisation d’un traitement difficile. Elles évoquent également les difficultés des femmes non seulement à vaincre la maladie, mais à se reconstruire et à réapprivoiser son corps, ce cancer étant associé notamment à l’ablation du ou des seins. Les hommes, plus à distance, citent plus souvent le dépistage.
- Les représentations passionnées qui accompagnent le cancer du sein contribuent à une large prise de conscience de la part des femmes : 75% d’entre elles se sentent concernées par le risque de développer ce type de cancer. Même si les risques sont aggravés après 50 ans, l’âge des répondantes joue peu sur cette prise de conscience qui se fait de manière égale chez les plus jeunes.
Un niveau d’information qui reste perfectible
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- Le sentiment d’information est davantage soumis à des fluctuations, quoiqu’il soit en apparence élevé au sein de la population féminine, 75% des femmes estimant être bien informées sur le cancer du sein. D’emblée, néanmoins, on note que cette information reste à la fois diffuse – seules 13% se déclarent très bien informées – et variable, notamment selon l’âge. Les jeunes femmes âgées de moins de 35 ans se sentent ainsi nettement moins bien informées que leurs aînées de plus de 50 ans (60% contre 86%), 40% d’entre elles reconnaissant ainsi leurs lacunes sur le sujet.
- Ce sentiment d’information relatif se reflète dans les connaissances effectives des femmes sur les risques et leur prévention. Tout d’abord, 78% d’entre elles ne se déclarent pas certaines qu’il puisse exister des moyens de prévenir ces risques : 39% le pensent sans certitude, 22% estiment que cela n’existe pas, 17% déclarent qu’elles n’en savent rien. Les femmes les plus jeunes (18 à 24 ans) témoignent à nouveau de leur difficile appréhension du sujet, 83% se déclarant incertaines de l’existence de ces méthodes. Ce sont toutefois les femmes âgées de 35 à 49 ans qui expriment le plus de doutes (85%).
- Les facteurs de risques eux-mêmes sont assez mal identifiés par les Françaises, qui ont tendance à mettre l’accent sur les facteurs endogènes individuels (antécédents familiaux, personnels, capital génétique), tous identifiés comme des facteurs de risques par plus de 85% des femmes. Traitements hormonaux (74%) et tabac (70%) constituent eux aussi des facteurs que les femmes lient aisément au cancer. En revanche, l’âge (54%), la consommation d’alcool (53%), le manque d’activité physique (49%) ou encore le surpoids (40%) sèment le doute et ne sont pas formellement associés à des risques par près de la moitié des femmes. Si bien que 55% d’entre elles ont des difficultés à lier au moins trois de ces facteurs au cancer du sein, et jusqu’à 61% de celles âgées de 35 à 49 ans, à nouveau mises en difficulté.
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- De même qu’ils méconnaissent les différents vecteurs de risques, les Français sous-estiment les chances de survie à 5 ans d’un cancer du sein s’il est pris en charge de manière précoce. Femmes et hommes l’estiment en effet à 68% quand la réalité est plus proche de 80% voire de 90%. Une nouvelle fois, les femmes les plus jeunes – qui l’estiment à 66% – et les femmes âgées de 35 à 49 ans – qui l’estiment à 65% – font partie des catégories les moins bien informées sur les chances de survie.
Quels enjeux pour la prévention ?
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- L’information imparfaite sur les risques de cancer du sein permet corrélativement de comprendre un certain déficit d’information concernant la prévention. Seules 24% des Françaises affirment savoir qu’il existe des techniques permettant d’évaluer le risque de cancer, la grande majorité (76%) émettant des doutes à ce sujet. Elles se déclarent pourtant largement favorables au principe, 88% déclarant qu’elles seraient prêtes à utiliser ces techniques. Avec une appétence plus forte encore de la part des plus jeunes (94%)
- Si les femmes ayant déjà effectué des tests de dépistage témoignent d’une grande satisfaction à l’égard des conditions dans lesquelles elles ont été reçues, presque toutes mettent en avant l’importance majeure de certains éléments de la prise en charge des examens de dépistage. Notamment la question de la fiabilité du diagnostic, qui représente l’enjeu-clé sur lequel elles attendent la plus grande vigilance de la part des équipes médicales. L’accompagnement humain, dans l’apport d’un soutien et d’une réassurance, mais également dans la capacité de pédagogie autour des examens et des résultats apparaît également comme un point essentiel à leurs yeux.
Contacts :
Harris Interactive France
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