4 % d’augmentation des arrêts de travail chaque année, c’est d’abord une catastrophe sociale avant d’être un problème économique.
L’UFML-Syndicat relève les propos de Mme Agnès Buzyn, ministre de la Santé, tenus hier matin sur Radio Classique : « Le médecin prescripteur, ce n’est pas lui qui paye. »
Cette déclaration est tout aussi blessante à l’égard des médecins que celle d’Edouard Philippe connectant dans une même phrase « arrêt de travail et congé » (Voir CP de l’UFML-S du 27.08.18).Suspecter les médecins de dérives car « ils ne payent pas », c’est faire montre d’une défiance totale à l’égard de la profession dont Mme la Ministre a la charge.
Par ailleurs, pour l’UFML-Syndicat, l’augmentation de 4 % chaque année des arrêts maladie est un indicateur dramatique sur l’état de la société et pose d’autres questions plus fondamentales que celle du coût. Pourquoi donc depuis des années, aucun gouvernement ne s’est saisi de cette situation qui reflète le mal-être sociétal ? N’est-ce pas le rôle de la ministre de la Santé que de lancer l’alerte sur ce point, plutôt que de culpabiliser médecins et patients ?
D’un point de vue économique, l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) crée un mécanisme pervers, dès lors que les dépenses dues aux soins impactent exclusivement le financement des soins. Ainsi, les coûts des arrêts de travail sont décrits comme un manque à gagner pour l’hôpital ou la médecine de ville. L’UFML-S rappelle que le manque de ressources pour les soins sont d’abord dus à la crise économique endémique que connaît notre pays.
Enfin, l’UFML-S s’interroge sur la source de ces 15 % d’arrêts inappropriés. Les médecins ne connaissent pas 15 % de faux malades !
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