La CSMF a participé à la Commission des comptes de la santé qui s’est tenue au ministère.
Pour l’année 2017, elle retient :
– que la croissance globale des dépenses de santé a été contenue. En volume, les actes de médecine générale ont diminué de 1% et ceux de médecine spécialisée n’ont augmenté que de 1% ;
– que le système de santé français reste fortement solidaire : le reste à charge des ménages est seulement de 7,5%, soit le plus faible taux des pays de l’OCDE, alors que la moyenne de l’Europe des quinze est de 16%.
Malgré ces bons résultats apparents, notre système voit ses deux piliers en grande difficulté, l’hôpital, mais surtout la médecine libérale. La proportion des dépenses consacrée à l’hôpital est stable, voire en augmentation, passant de 46% en 2001 à 47% en 2017, ce qui traduit bien un système très hospitalocentré. D’ailleurs, les Français le ressentent fort bien, eux qui ont du mal à trouver un médecin traitant et à obtenir des rendez-vous chez les spécialistes dans un délai raisonnable.
Il est urgent de sortir de l’hospitalo-centrisme qui caractérise le système de santé français, et de le recentrer sur la médecine de ville en lui donnant les moyens organisationnels et financiers pour assurer pleinement son rôle auprès de la population.
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