Alors que les discussions se poursuivent autour de la régulation médicale des urgences, SAMU-Urgences de France réclame de « Prendre en charge toutes les demandes sanitaires urgentes au sein d’une plateforme de régulation médicale unique située à l’hôpital ».
Le SML rappelle que la loi a prévu un numéro dédié aux soins relevant de la médecine générale aux horaires de PDSA, destiné à soulager le 15, lequel doit être réservé aux urgences vitales.
A l’appui de ceci, le SML constate que dans 36 départements, grâce à une meilleure organisation des médecins libéraux qui a rendu la PDSA plus efficace, une baisse sensible des passages aux urgences est avérée, et cela malgré une diminution des effectifs de médecins généralistes dans ces départements.
Le SAMU, qui n’a pas été plus capable de s’entendre avec les pompiers qu’avec les médecins libéraux, tente d’imposer une solution 100 % hospitalière et de prendre la main à travers un numéro d’appel unique.
Nous rappelons que 60 à 70% des appels arrivant dans les centres 15 sont pris en charge par la médecine libérale. Il est urgent d’en revoir leur organisation par une cogestion paritaire hospitaliers/libéraux. Nous rappelons par ailleurs que les libéraux, ont des propositions à faire sur la formation des ARM.
L’enquête du journal Le Point qui chiffrait cet été à 4,6 millions le nombre d’appels au SAMU restés sans réponse a montré, quoiqu’en disent ses détracteurs, que ces structures hospitalières sont incapables de traiter 100 % des appels qu’elles reçoivent.
Renoncer à une filière spécifique de prise en charge des soins non programmés et de PDSA serait la pire des solutions pour les patients !
La généralisation d’un numéro distinct du 15, le 116-117, permettant à ceux-ci de joindre un médecin libéral en dehors des horaires d’ouverture des cabinets du médecin, est vitale pour éviter les pertes de chances lorsque les centres d’appel du 15 sont saturés.
C’est pourquoi le SML s’oppose à cette « OPA » hostile et hospitalo-centrée du SAMU sur la régulation, et prévient le Gouvernement qu’il s’agit d’un casus belli avec la profession.