Le Président de la République a présenté en personne la réforme du système de santé. C’est en soi un signal fort et inédit qui exprime une détermination à transformer l’organisation des soins afin de mieux répondre aux besoins des patients.
Le SML constate qu’il a été entendu sur plusieurs des revendications qu’il avait formalisées dans son projet pour la médecine libérale.
En premier lieu, la réforme va replacer chacun des acteurs à sa place en confortant les missions des médecins libéraux et en redéfinissant celle de l’hôpital. De surcroit, elle devrait permettre un décloisonnement entre la ville et l’hôpital. C’est ce que le SML réclamait.
Ensuite, la réforme part des besoins des patients et cela change tout. Cela signifie que l’on sort des positions doctrinaires pour rentrer enfin dans une approche pragmatique.
Concernant les mesures, le SML se félicite de la création des postes d’assistants médicaux ainsi qu’il l’avait proposé voici plus de deux ans. Pour autant, se limiter à la création de 4 000 postes ne sera pas suffisant. Pour augmenter le temps médical, il faut que chaque médecin soit accompagné d’un assistant. Et cela doit concerner autant les spécialistes et que les généralistes, tous secteurs confondus. C’est l’objectif que s’est fixé le SML.
Le déploiement des CPTS pour favoriser l’exercice collectif et la prise en charge des soins non-programmés avec de nouvelles rémunérations est positif, à condition ne de pas en faire des monstres de bureaucratie. Le SML rappelle qu’il faut également maintenir les aides et soutiens aux praticiens qui restent isolés car ils rendent eux aussi un réel service aux populations. La fin de l’exercice isolé n’est pas un objectif à l’horizon d’un quinquennat, sauf à couper les têtes. En réalité, cette mutation prendra une génération.
En revanche, le SML ne partage pas l’optimisme du Président de la République sur la transformation du mode de rémunération. Avant de vouloir généraliser le paiement forfaitaire, qui est la mode du moment, le SML demande que l’on en pèse bien les conséquences économiques pour les cabinets libéraux. Jusqu’ici aucun chiffrage n’a été produit. Le syndicat reste ouvert à une forme de diversification des modes de rémunération à condition que le paiement à l’acte reste majoritaire.
Au total, le plan Santé est ambitieux, mais les moyens supplémentaires envisagés restent encore éloignés de ce qu’exigeraient la situation et la nécessité de rattraper le retard d’investissement des deux quinquennats précédents. Le SML analysera en détail le plan santé et fera le point sur les dossiers en cours ce mercredi 19 septembre à 9 h 30 au siège du syndicat.
>Contact presse : Sylvie FONTLUPT – Tél. 06 72 82 42 18