En 2018, presque 10% des cancers du sein touchent des femmes de moins de 40 ans. Si 1 femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de son existence, les jeunes femmes semblent plus vulnérables: le nombre de cas dans cette tranche d’âge a considérablement augmenté ces dernières années et les cancers sont habituellement plus agressifs.
Pour ces jeunes patientes, le plus souvent actives et mères de jeunes enfants, la peine est double. Elles doivent non seulement faire face à la maladie, ses traitements et la charge émotionnelle associée mais aussi concilier leur vie quotidienne et le cancer. Commence alors pour elles un parcours du combattant. Comment concilier vie quotidienne et cancer quand on est jeune, qu’on travaille et/ou que l’on a une famille à charge ? Comment s’organiser quand dans certains département franciliens , les femmes doivent parcourir parfois plus de 50 km pour faire leur soins dans de grands centres (Curie et IGR) alors qu’une offre de proximité et de qualité existe.
Ces changements épidémiologiques ont certes changé le visage des patientes mais appellent l’impérieuse nécessité d’adaptation des soignants.
À cet effet et face à ce constat alarmant, l’Institut de Cancérologie de Seine-et-Marne (ICSM), implanté en Nord Seine-et-Marne, dans le centre hospitalier de Marne la Vallée à Jossigny, a tenté de répondre à ces besoins spécifiques par une offre de soins adaptée, un accompagnement en phase avec ces jeunes patientes.
« Lorsque vous êtes touchée par un cancer, tout doit être fait pour vous faciliter la vie. Vous devez pouvoir avoir accès à des soins adaptés, de haute qualité et à proximité de chez vous. Quand vous avez un cancer du sein et que vous êtes jeune, il faut que vous puissiez vous soigner au mieux, avec les contraintes qu’impliquent votre âge, votre vie de famille et votre travail » plaide l’équipe de l’ICSM.
Les horaires ont été adaptés à la réalité de ces jeunes femmes aux journées bien remplies. Des consultations et traitements de radiothérapie tôt le matin (7h30) ou plus tard en soirée ( 20H30) ont été mis en place.
S’il existe de nombreux supports pour l’information des patientes, il n’en est pas de même pour leurs enfants. Pour pallier à ce manque, l’Institut de Cancérologie de Seine-et-Marne a ainsi créé un livret « La radiothérapie des parents expliquée aux enfants ». Cette initiative connait un grand succès auprès des petits qui peuvent mettre des mots sur les épreuves que traversent leurs mamans.
En 2017 l’équipe de l’ICSM a fait appel à une jeune artiste, Camille Rousseau, venue spécifiquement dans le centre réaliser des fresques sur les murs des salles d’attente et des couloirs permettant aux patients de s’évader le temps de quelques minutes et d’oublier la réalité difficile.
Dernièrement, des consultations d’hypnothérapie ont été mises gratuitement à la disposition des patients du centre afin de les aider à appréhender la maladie, les traitements et leurs effets secondaires. Régulièrement, des bénévoles passent dans le service de radiothérapie offrir leur temps, leur écoute, leur service.
« Si beaucoup de progrès ont été faits dans le cadre de la prise en charge et de l’accompagnement des jeunes patientes atteintes d’un cancer du sein, nous pouvons encore nous améliorer pour faciliter leur quotidien » selon les médecins de l’ICSM.
Créé en 2012 à l’initiative d’oncologues médicaux historiques de la région. L’ICSM vient combler le désert sanitaire que connait la Seine-et-Marne depuis la fermeture du service de radiothérapie de Lanny-Sur-Marne. Déjà équipé de deux accélérateurs de particules Varian- CLINAC, l’ICSM s’est doté début 2018 d’une machine de dernière génération le Varian- TRUEBEAM, qui permet – en plus du traitement par modulation d’intensité de technique Arcthérapie déjà proposé- de mettre en place des traitements par radiothérapie stéréotaxique. Acteur novateur par son modèle et les soins qu’il propose, véritable plateforme publique/privée intégrée, l’ICSM permet, grâce à son ancrage territorial et son offre adaptée, une prise en charge plus qualitative deS patients et un meilleur confort de vie pour ces derniers et leurs proches.
>Contact presse : Vanessa Ralli, Africa Observer, vralli@africa-observer.com