L’UFML-Syndicat s’interroge sur l’absence de proportionnalité entre la réduction du déficit de la Sécurité sociale et l’évolution de l’ONDAM. L’Etat récupère-t-il chaque année les excédents de la Sécurité sociale, jusqu’à 24 milliards en 2022, pour d’autres finalités que le soin ?
Si le déficit du régime général a baissé de près de 24 milliards d’euros entre 2010 et 2018, l’évolution de l’ONDAM n’en n’a pas tenu compte en proportion. Dans le même temps, les professions du soin ont fortement été mis à contribution par une austérité maintenue durant 8 ans. Les tarifs des actes des médecins en particulier généralistes ont ainsi été quasi bloqués depuis 2002, une des causes de l’actuelle pénurie démographique médicale.
Le retour à l’équilibre des comptes doit permettre en urgence de libérer le taux d’évolution de l’ONDAM à des niveaux autres que 0,2 % avec une priorité mise sur les rémunérations des professions du soin.
Pour l’UFML-Syndicat, la LFSS 2019 sonne comme un rendez vous manqué et renforce la nécessité d’une déconnexion de l’ONDAM des tarifs des professionnels de santé.