La huitième session de la Conférence des Parties (COP8) du seul traité international de santé publique, la Convention Cadre pour la Lutte Antitabac (CCLAT), se tiendra à Genève du 1er au 6 octobre. Elle réunira plus de 180 pays et l’Union Européenne. Tous les deux ans, ces sessions permettent de faire le point sur les mesures efficaces en vigueur pour lutter contre l’épidémie tabagique dans le monde et de renforcer la stratégie et la coopération entre les pays. Les enjeux sont majeurs avec 7 millions de décès prématurés évitables, un coût financier majeur pour les pays et un obstacle au développement durable qui apparaît de plus en plus manifeste. row BODY3 CHAPEAU
Paris, le 1er octobre – La Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) est le premier traité négocié sous les auspices de l’Organisation mondiale de la santé et est devenu depuis l’un des traités les plus largement adoptés de l’histoire des Nations Unies. Elle a été élaborée en réponse à la mondialisation de l’épidémie de tabagisme et constitue un traité fondé sur des données probantes qui réaffirme le droit de tous les individus au plus haut niveau de santé. La Convention représente un jalon pour la promotion de la santé publique et fournit de nouvelles dimensions juridiques à la coopération internationale en matière de santé. Ce traité intègre les problématiques de santé mais également les coûts financiers, sociaux, environnementaux liés à la consommation de tabac, à la charge des pays et qui constituent autant d’obstacle à la croissance et au développement.
La 8ème session de la Conférence des Parties du traité de l’OMS, la Convention Cadre pour la Lutte Antitabac, aura notamment pour objectif de renforcer la mise en ouvre effective des mesures du traité afin d’accélérer le processus de réduction de la consommation de tabac. Certes des progrès significatifs ont été réalisés mais pour parvenir aux objectifs de 30% de diminution de cette consommation d’ici 2025, il importe de se focaliser avant tout sur l’arsenal de mesures existantes démontrées comme les plus efficaces. Les politiques de taxation forte du tabac, le respect d’interdiction de toute promotion directe ou indirecte des produits du tabac, le respect des mesures d’interdiction de fumer, de vente aux mineurs, etc. et la protection des politiques publiques à l’égard de l’industrie du tabac sont des mesures reconnues comme efficaces. Le lobby de cette industrie constitue l’obstacle majeur aux progrès dans l’ensemble des pays.
Par ailleurs, de manière structurelle, la lutte contre le tabagisme souffre à l’échelle internationale comme au sein des pays, d’un financement radicalement insuffisant. Cependant, la Conférence des Parties devrait valider une stratégie de mise en ouvre des mesures essentielles avec un principe de coopération internationale et la mise à disposition des moyens associés aux priorités définies. Cette stratégie constitue un excellent outil pour mesurer les progrès réalisés et atteindre les objectifs fixés. La France s’est inscrite dans cette stratégie à l’échelon national et il convient absolument de maintenir les efforts engagés au cours de ces dernières années pour y parvenir, déclare le Pr Martinet, président du Comité National Contre le Tabagisme.
Le CNCT, membre de l’Alliance pour la convention cadre (FCA), qui rassemble plus de 500 organisations de la société civile, participe à cette session de négociations dans le but de rappeler aux délégations présentes les enjeux sanitaires, sociaux, économiques et environnementaux auxquels elles sont confrontées.
> Contacts presse : Amélie Eschenbrenner – 0155788510 – communication@cnct.fr