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Le SML demande à la Cour des comptes de cesser de s’attaquer à la médecine libérale (Communiqué)

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Décidément, les rapports de la Cour des comptes sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale se suivent et se ressemblent. Ils ont tous en commun de faire de la médecine de ville le souffre-douleur de l’institution… et cela devient pénible !

Le SML estime que les reproches adressés par la Cour des comptes concernant la progression des dépenses de soins de ville témoignent d’une méconnaissance persistante du dossier.

Tout d’abord, il convient de rappeler que la progression du volume des dépenses de soins de ville est le signe de la réalité de la modification structurelle des besoins de soins des patients en raison du vieillissement et de la chronicisation de pathologies désormais prises en charges à domicile. Ensuite, la Cour des Comptes calcule mal car les hausses des honoraires médicaux sont loin d’être aussi mirobolantes qu’elle ne l’imagine. Il s’agit en réalité de rattrapage sur la valeur d’actes restés trop longtemps gelés. Il serait intéressant que les sages de la Rue Cambon s’attellent à l’examen de la progression de leur valeur depuis 15 ans en euros constants. Ils y verraient l’ampleur du retard pris et les dégâts occasionnés par les décotes tarifaires dont certaines spécialités sont régulièrement la cible.

Alors que les comptes de la branche maladie s’améliorent et que le Gouvernement qui entend axer sa réforme sur la proximité en relevant le sous-Ondam de ville dès 2019, le SML s’oppose à l’idée de mises en réserve de crédits à l’instar de ce qui existe déjà pour les établissements. Ce dispositif était justifié par la nécessité de renflouer des établissements publics au bord de la faillite, et rediriger des fonds vers d’autres destinations. Le SML estime qu’il s’agit d’une manœuvre destinée à organiser le siphonage du sous-Ondam de ville vers d’autres postes de dépenses.

Enfin, le syndicat s’étonne que la si vaillante Cour des comptes capitule devant le déficit des hôpitaux au point d’offrir un cadre à celui-ci en lui fixant un objectif. La création d’un « droit de tirage » sur la dette risque in fine d’institutionnaliser celle-ci dans la durée.

Au total la Cour se fait bien tendre pour les hôpitaux publics et bien dure pour la ville qu’elle voudrait voir financer les dettes laissées par ses favoris.

Contact presse : Sylvie FONTLUPT – Tél. 06 72 82 42 18

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