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Accès aux soins : « des solutions, simples et de bon sens, existent pour réduire les délais d’attente ! » (Communiqué)

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Selon l’enquête sur les délais d’attente en matière d’accès aux soins de la Drees publiée avant-hier, obtenir un rendez-vous chez le médecin généraliste relève aujourd’hui du parcours du combattant…

Ainsi, le délai d’attente moyen pour obtenir une consultation chez le généraliste s’élève à 6 jours et 5% des demandes de rendez-vous n’aboutissent jamais… ce qui conduit alors 32% des Français à renoncer aux soins ! Parmi les patients les plus touchés par cette difficulté d’accès aux soins figurent les 10,3 millions de malades chroniques qui doivent attendre, en moyenne, 4 jours avant de voir leur praticien…

Conscient de cette situation alarmante, le Sniil, Syndicat National des Infirmières et Infirmiers Libéraux, renouvelle ses propositions. Conçues pour permettre un meilleur accès aux soins, ces mesures offriraient également un meilleur équilibre coût/efficacité pour l’Assurance Maladie grâce à une utilisation à leur juste valeur de toutes les compétences infirmières libérales.

La plupart de ces propositions, testées en régions lors d’expérimentations, ont déjà fait leurs preuves… Toutes ont été présentées à de multiples reprises au Ministère des Solidarités et de la Santé, lors d’auditions parlementaires ou directement auprès de nombreux députés.

Rappelons que la France compte plus de 122 000 infirmières et infirmiers libéraux. Répartis sur tout le territoire, et seuls soumis, de par la Loi à la continuité des soins 24h/24h, ces derniers sont les professionnels de santé les plus accessibles pour la population française[1]. Ils réalisent 90% de leur activité au domicile même des patients.

Rappel des propositions du Sniil pour un meilleur accès aux soins

1.       Créer la notion d’ « infirmière référente » en intégrant cette dernière dans la permanence des soins et les soins non-programmés

L’ « infirmière référente »faciliterait la relation ville/hôpital/ville et les orientations vers le médecin et les urgences. Elle pourrait intervenir en première ligne sur appel du patient ou de son entourage pour effectuer un « 1er tri » et traiter la « bobologie ».

2.       Reconnaître les infirmiers libéraux comme acteurs du 1errecours au sein des équipes de soins primaires

3.       Elargir le droit infirmier à vacciner à toutes les vaccinations en lien avec le médecin traitant

4.       Elargir le droit infirmier de prescription

5.       Développer les protocoles de gestion de certains médicaments pour les malades chroniques et créer des actes infirmiers de suivi des pathologies chroniques

Alors qu’elles récupèrent les résultats biologiques des patients et qu’elles savent les interpréter, les infirmières libérales sont obligées d’attendre une prescription médicale pour adapter, chaque jour, les dosages d’anticoagulant oral et d’insuline. Or, dans 68% des cas, les infirmières ont des difficultés à obtenir la prescription médicale de la nouvelle posologie. Du coup, 30% d’entre elles sont contraintes d’adapter les doses de leur propre initiative, de façon illégale, mais par force puisque la vie des patients est en danger[2]. La mesure proposée permettrait des optimisations posologiques avec information au médecin.

6.       Inclure les infirmiers libéraux dans les dispositifs de télémédecine

7.       Sortir les coûts de soins infirmiers des forfaits de SSIAD (Services de Soins infirmiers à Domicile), structures permettant le maintien à domicile de plus de 123 000 personnes âgées

Le forfait moyen de SSIAD, de 35€/jour, inclut actuellement l’ensemble des soins infirmiers. Ce qui ne permet pas d’y maintenir les patients dont la pathologie s’aggrave. La mesure proposée permettrait une réelle continuité des soins, sans recourir aux hospitalisations ni même à l’intervention d’un établissement d’Hospitalisation A Domicile, toujours plus coûteux.

8.       Permettre aux infirmières libérales d’agir sur le terrain de la prévention et de santé publique

9.       Réviser la prise en charge de la santé mentale

Plus de 2 millions de patients atteints de pathologies psychiatriques sont suivis en ambulatoire. Parmi eux, 7% sont suivis à domicile par des infirmières libérales[3]. De nouveaux actes infirmiers devraient être créés afin d’optimiser les prises en charge et mieux la valoriser

10.    Développer le partage d’informations médecins-paramédicauxeffectué encore à l’heure actuelle en exercice de ville libéral de façon aléatoire.

 

[1]100 infirmières libérales en équivalent temps plein pour 100 000 habitants contre 69 médecins généralistes

[2]Données issues de l’enquête « Réalité du terrain », URPS Haute-Normandie 2015 et Normandie 2017

[3]In « Les établissements de santé – les patients suivis en psychiatrie – édition 2016 »DREES

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