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« Les intentions sont bonnes, mais que fait-on en attendant 2022 ? », s’interroge le SMPS (Communiqué)

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La Ministre de la Santé a présenté lundi dernier la méthodologie pour mettre en œuvre le plan « Ma Santé 2022 ». Le SMPS prend acte de l’ambition des chantiers qui s’ouvrent et du chemin qu’il reste à parcourir pour rendre opérationnelle la transformation du système.

Néanmoins, l’enjeu est aujourd’hui d’apporter des réponses aux communautés professionnelles au service des patients et des résidents.

Le SMPS partage depuis longtemps l’opinion que les territoires sont devenus l’échelle pertinente d’organisation des prises en charge, et de coordination des parcours. Cependant, les évolutions envisagées doivent également permettre de créer un écosystème favorable à l’innovation tant technologique qu’organisationnelle, mais également s’accompagner d’une simplification pour éviter l’empilement des structures. Pour le secteur sanitaire, la mise en place des GHT impose désormais d’engager une phase d’évaluation, avant de définir collectivement le bon niveau de stratégie de groupe pour répondre aux besoins de proximité et aux objectifs de gradation des prises en charge.

S’agissant du financement, le SMPS prend acte de la réforme des modes de financement annoncés. Cependant, il faut entendre l’urgence à agir formulée par les communautés hospitalières et médico-sociales, qui se demandent chaque jour comment finir 2018 et passer 2019, et qui, de ce fait, sont plus ancrées dans les difficultés liées au fonctionnement du système que dans la perspective de devoir s’améliorer. Cela traduit un essoufflement général face à la multiplication des plans d’économie. Il faut en tenir compte à court terme pour pouvoir construire l’avenir.

Enfin, le SMPS reste inquiet face au désenchantement des communautés hospitalières, sociales et médico-sociales qui ont perdu le sens de leur action, réforme après réforme. Et que dire des directeurs et des cadres qui à 90%, selon un sondage récent conduit avec l’IFOP, ne se sentent pas suffisamment soutenus, sont interpellés au quotidien dans leur exercice professionnel, voire connaissent des actes de violence inacceptables. Il faut réaffirmer la plus-value de management au moment où il n’a jamais été autant attaqué. Les difficultés d’aujourd’hui sont bien celles d’un système, et ne doivent pas être injustement imputées au management. Pour autant, il faut se poser les bonnes questions et le SMPS réaffirme le besoin de soutenir le management en accompagnant les trajectoires individuelles de ceux qui mettent en place les réformes.

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