Le déficit de l’Assurance Maladie pour 2011 est inférieur de 900 millions par rapport aux prévisions. La CSMF tient à souligner que ces résultats n’ont été possibles que grâce aux efforts de la médecine de ville avec l’engagement des praticiens d’une part dans la maîtrise médicalisée des dépenses et d’autre part dans la télétransmission des feuilles de soins permettant une réduction substantielle des frais de gestion des caisses.
Ces chiffres, n’en déplaise aux tenants du tout-hôpital, démontrent qu’il est plus que jamais urgent et économiquement justifié d’investir massivement sur les soins de ville et de « déshospitaliser » notre pays qui n’est plus en mesure de financer le puits sans fond des hôpitaux. La stratégie qui consisterait à autoriser l’hôpital à investir les soins de ville est ainsi totalement disqualifiée par la réalité économique qui s’impose à tous.
La CSMF, premier syndicat médical français, appelle les candidats à l’élection présidentielle à oser faire les bons choix en programmant une croissance supérieure de l’ONDAM de ville à celle de l’hôpital dès le projet de loi de financement de l’assurance maladie pour 2013 et en déplaçant le champ d’application des stabilisateurs économiques sur l’hôpital, afin de subordonner les augmentations des crédits hospitaliers au respect de l’ONDAM.