La Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) Val Forêt d’Ermont dans le Val-d’Oise devient la première MSP universitaire d’Île-de-France dans le cadre d’une convention tripartite signée par l’Agence régionale de santé Île-de-France, la MSP d’Ermont et l’Université Paris 13.
Le Pr Alain Mercier, directeur de la MSP Val Forêt d’Ermont, Anne-Lyse Pennel-Pruvost, déléguée départementale de l’ARS du Val-d’Oise et la Pr Nathalie Charnaux, directrice de la faculté de santé, médecine et biologie humaine de l’Université Paris 13, ont signé la première convention de labellisation universitaire le 14 décembre 2018. L’objectif de cette convention est d’accompagner les acteurs de terrain dans la structuration progressive de la recherche et de l’enseignement dans le champ des soins primaires et ainsi faire progresser la qualité des prises en charge.
La maison de santé Val Forêt a été créée en 2013 et réunie aujourd’hui 12 professionnels de santé. Cette MSP universitaire constitue un élément majeur de l’offre de santé du territoire. Elle contribue, en l’absence de faculté de médecine dans le Val d’Oise, à attirer des étudiants et internes dans le département, et ainsi à renforcer l’accès aux soins.
Le label universitaire, un outil pour soutenir la recherche en soins primaires
L’Agence régionale de santé Île-de-France a souligné dans son Projet régional de santé 2018-2022 la nécessité de développer la recherche en santé, dont la recherche en soins primaires, à travers l’axe 3 « Permettre un accès égal et précoce à l’innovation en santé et aux produits de la recherche ». Elle souhaite dynamiser la recherche en soins primaires, en s’appuyant notamment sur le maillage des MSP et des Centres de santé (CDS), pour :
· Faciliter l’accès aux protocoles de recherche dans les territoires : améliorer l’accès aux protocoles les plus récents, qui varie en fonction de son lieu de résidence et donc des filières de prise en charge les plus accessibles.
· Encourager la recherche sur les systèmes de santé : les soins primaires, le maintien à domicile, la préservation de l’autonomie des patients, la recherche sur la pertinence des soins ou sur les organisations de santé sont amenés à prendre une place plus importante et constitueront à l’avenir des axes de progrès essentiels de la qualité des prises en charge ;
· Soutenir des organisations qui répondent à des besoins et spécificités des territoires : détecter et accompagner les initiatives portées par les acteurs de terrains, assurer les conditions de leurs évaluations dans une perspective de déploiement.
La recherche en soins primaires contribue par ailleurs à attirer des professionnels de santé sur un territoire, et ainsi à renforcer l’accès aux soins.
La labellisation universitaire des Structures d’exercice collectif permet une reconnaissance institutionnelle du travail déjà engagé par certaines MSP ou CDS avec les universités dans le domaine de la recherche et de la formation via la participation à des protocoles de recherche et l’accueil des stagiaires.
Ce label assoit l’attractivité de la structure sur le territoire, auprès des patients et des professionnels, renforce les liens entre la ville, l’hôpital et l’université.
Un déploiement du label qui a vocation à s’amplifier
La convention accordant le statut universitaire est signée entre la MSP, l’université et l’ARS. Les signatures se poursuivront dans les semaines à venir avec les Structures d’exercice collectif éligibles au dispositif (une dizaine de structures sont ciblées).
En parallèle l’Agence régionale de santé Île-de-France a décidé d’engager une réflexion avec ses partenaires (Fémasif, FNCS, professionnels de santé, universités, IRDES, Coordination territoriale pour la recherche et l’innovation en Île-de-France, etc.) pour préciser les attentes des acteurs et les meilleurs leviers d’accompagnement à mobiliser pour approfondir les actions à mettre en œuvre sur le territoire.
Contacts presse : Emilie Puech, emilie.puech@ars.sante.fr, 01 44 02 01 06