Le directeur général de l’assurance maladie a confirmé, ce mercredi, la volonté de l’assurance maladie de ponctionner 40 millions d’euros sur la ROSP générique pour 2019. Le prétexte avancé est notamment celui d’un trop bon rendement de la ROSP 2017 lié à la qualité du travail de substitution des pharmaciens sur la rosuvastatine.
« La FSPF a dénoncé au cours de cette réunion l’injustice de cette sanction pour un travail trop bien réalisé. L’assurance maladie récupère de l’argent auprès des pharmaciens en les sanctionnant sur d’autres molécules. En effet, la substitution de la rosuvastatine ayant apporté 24,9 millions d’euros de ROSP au lieu des 14,9 millions d’euros attendus, le « surplus » est donc d’environ 10 millions d’euros par rapport aux prévisions. L’argument avancé par la CNAM n’est manifestement qu’un prétexte.
Cela est proprement inacceptable.
Les négociations sur la ROSP 2019 s’ouvrent donc sur une base de 75 millions d’euros et non de 100 millions d’euros comme annoncé lors des négociations de l’avenant n° 11 de juillet 2017. Pour mémoire, le rendement de la dernière ROSP négociée par la FSPF était de 164 millions d’euros.
L’acceptation de cette proposition aurait pour conséquence une perte de près de 1 800 € en moyenne par officine pour 2019, et continuerait d’affaiblir la ROSP générique qui passerait, en moyenne, de 7 200 € en 2018 à 3 400 € en 2020.
La FSPF appelle à l’unité de la profession contre cette proposition de l’assurance maladie qui sanctionne le travail effectué par les pharmaciens. La CNAM doit revenir sur sa position. »