De nouveau, certains députés voudraient modifier les rôles de chacun dans la bonne prise en charge d’un patient. L’idée ressurgit de permettre aux pharmaciens de délivrer des médicaments habituellement réservés à la prescription médicale.
Les exemples donnés sont des exemples qui peuvent paraître simples, mais qui peuvent cacher des pathologies beaucoup plus graves. Une cystite peut cacher un problème plus gênant et peut nécessiter un traitement antibiotique, dont par ailleurs on veut limiter l’utilisation.
La médecine évolue et les rôles de chacun aussi. Mais les évolutions doivent se faire après réflexions entre professionnels, avec l’aide des règles de bonnes pratiques, en dehors du contexte politique.
Le médecin est celui qui a l’apanage du diagnostic et de la prescription médicale : il a été formé pour cela, tout au long d’une dizaine d’années d’études longues et difficiles. Le pharmacien a l’apanage de l’analyse de l’ordonnance, de la délivrance du médicament et de l’accompagnement du patient pour l’observance. Ses études également difficiles l’ont préparé à ce métier, mais pas à faire du diagnostic.
Respecter les rôles de chacun, c’est permettre une bonne prise en charge du patient, en ayant le souci de la qualité et de la coordination.
Si les choses doivent évoluer, c’est bien après des discussions entre médecins et pharmaciens que cela doit se faire et pas dans l’enceinte de l’Assemblée nationale. La CSMF appelle les députés à la sagesse. Elle est prête à rencontrer les représentants des pharmaciens pour faire évoluer les contours de nos métiers si cela s’avère nécessaire.
Relations presse : Shakti Staal – 01 43 18 88 17 – com@csmf.org