A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’association « Osez le féminisme» lance une campagne dénonçant le sexisme en médecine et les discriminations sexistes dans la prise en charge médicale. L’Ordre des médecins, pleinement engagé contre le harcèlement et les abus sexuels dans le milieu médical, y apporte son soutien et en partage les objectifs.
A plusieurs reprises ces dernières années, le Conseil national de l’Ordre a rappelé avec la plus grande clarté qu’aucune forme d’inconduite à caractère sexuel dans le cadre de l’exercice médical ne saurait être tolérée.
Dans une communication aux Conseils départementaux de l’Ordre des médecins en novembre 2017, l’institution a rappelé que le harcèlement et les abus sexuels sont définis et réprimés tant par le Code Pénal et le Code du Travail que par le Code de déontologie médicale. En ce sens, elle a encouragé toutes les personnes se déclarant victimes de tels agissements de la part d’un médecin à porter plainte devant les juridictions disciplinaires ordinales, et a fixé trois principes majeurs pour la profession : transparence, prévention et sanction.
Dans un communiqué de presse de mars 2018, le CNOM a une nouvelle fois rappelé l’état actuel du droit et des grands principes déontologiques réprimant le harcèlement et les abus sexuels. « Le médecin ne peut abuser de sa fonction dans le cadre de son exercice pour avoir avec son patient des gestes voire des relations à caractère sexuels ou même tenir des propos déplacés de nature sexuelle, notamment envers des patients vulnérables, du fait de leur état pathologique ou de leur situation », a-t-il notamment écrit.
En décembre 2018, le Conseil national a modifié le commentaire de l’article 2 du Code de déontologie médicale, consacré au respect de la vie et de la dignité de la personne, afin d’y introduire plusieurs paragraphes sur les inconduites à caractère sexuel.
Les discriminations sexistes, le harcèlement et les abus sexuels sont inacceptables et doivent être combattus sans relâche. Tous les échelons qui composent l’Ordre des médecins doivent encore améliorer l’accueil des personnes qui se disent victimes, l’écoute qui leur est due, et l’action devant les chambres disciplinaires. L’institution partage donc pleinement l’objectif de la campagne lancée par l’association « Osez le féminisme ». Les femmes doivent pouvoir bénéficier de la meilleure prise en charge médicale, tout au long de leur vie, à travers une relation médicale reposant sur la confiance, le respect et l’empathie.
www.conseil-national.medecin.fr