Le CNPS a constaté que plusieurs des questions posées dans le cadre du Grand débat national par le président de la République faisaient également partie des préoccupations des professionnels libéraux de santé. C’est en particulier le cas des dépenses et de l’action publique, ainsi que de l’organisation de l’État. Le CNPS tient à rappeler les propositions qu’il avait formulées sur ces différents sujets qui concernent les professionnels libéraux de santé tant en tant que soignants que de citoyens.
Le CNPS estime qu’une des façons d’optimiser les dépenses et les services publics consiste à donner plus de place aux soins de ville libéraux.
La timidité des moyens affectés aux soins de ville libéraux doit laisser place à une politique volontaire et ambitieuse de redéploiement budgétaire. Il s’agit de permettre la modernisation et l’adaptation des soins de proximité aux nouveaux besoins. Il s’agit également de leur affecter la ressource leur permettant d’assumer le déport en ville des activités hospitalières (chirurgie ambulatoire, sorties précoces après une intervention chirurgicale, thérapies lourdes ambulatoires, etc.).
Il est aujourd’hui nécessaire de revoir l’offre de soins pour lui permettre de répondre à 3 enjeux :
– l’enjeu de la maîtrise des dépenses, incompatible avec le maintien d’une offre hospitalière pléthorique ;
– l’enjeu de la mutation du besoin de soins avec le vieillissement, l’évolution sociétale, le progrès technologique et médical, et la chronicisation des pathologies ;
– l’enjeu de l’innovation en santé, qui ne doit pas être un privilège, mais qui doit être rendue accessible.
Enfin, il sera aussi indispensable de revoir « l’écosystème » administratif foisonnant de structures nées des deux dernières lois de réforme du système de santé de 2009 et 2016, dont le seul objet est d’affaiblir le pouvoir des syndicats représentatifs pour renforcer celui de l’État. De la même façon, la multiplication des réformes – dont les textes d’application s’entrecroisent et s’entremêlent aux textes de transposition des directives européennes – génère une complexité inédite pour les professionnels. Le CNPS souhaite qu’un travail de simplification soit engagé au plus vite pour rendre le système plus lisible.
En outre, les Libéraux de santé constatent la progression des charges pesant sur leurs structures d’exercice s’avère plus rapide que celle de leurs honoraires dont le niveau reste bloqué pour de nombreuses professions, ce qui pour effet de pénaliser leur revenu d’activité.
Voir ici la contribution du CNPS
Contact presse : François BLANCHECOTTE