En 2017, l’ISNI avait appelé à la grève contre la réforme du troisième cycle des études de médecine en considérant que, bien qu’ambitieuse, elle nécessitait pour sa mise en place encore un peu de temps.
Aujourd’hui, force est de constater que les moyens suffisants n’ont pas été mis en œuvre pour faire de cette réforme le succès tant espéré. Droit aux remords refusé, stage invalidé sans raison, cours non disponible sur la plateforme de formation, perte de l’inadéquation lors des choix semestriels dans certaines subdivisions… les incidents de parcours s’accumulent sans que rien ne soit fait !
Après plusieurs mois d’attente, à deux jours de la date théorique de fin de dépôt des dossiers de candidature pour les internes, l’arrêté fixant le nombre de postes ouverts en formations spécialisées transversales (FST) et options par subdivision vient d’être publié au Journal Officiel.
Cet arrêté, en raison non seulement du fait du retard de sa publication mais également de son incohérence dans le nombre de postes proposés, illustre parfaitement le manque de préparation dénoncée et l’amateurisme de nos tutelles sur le sujet.
Ainsi, Paris, qui rassemble pourtant plus de 4 000 étudiants de spécialité, se retrouverait avec l’aumône de 10 postes en FST de cancérologie, Nancy compterait plus de postes en option/FST pédiatrique qu’il n’y a d’internes en formation, Lyon survivrait avec 1 poste en médecine du sport pour une capacité de formation de 3 dans cette FST et 15 demandes des internes, Poitiers n’aurait aucun poste en FST somnologie alors qu’il y a un centre de référence dans le CHU, un seul contingent de postes serait retenu pour les 3 options de réanimation pédiatrique laissant ainsi les internes des 3 DES concernés bien incertains de savoir s’ils pourront accéder à ces postes… autant d’exemples qui attestent de cet amateurisme.
L’ISNI demande aux ministères de prendre leurs responsabilités et de mettre les moyens humains et financiers nécessaires pour cette réforme qu’ils ont voulu débuter alors même que l’ensemble des acteurs n’étaient pas prêts à la mettre en place.
L’ISNI demande que des correctifs significatifs sur le nombre de postes ouverts en FST et option soient apportés dans les plus brefs délais afin d’assurer la qualité de la formation des internes.
Contact presse : Antoine REYDELLET – Président de l’ISNI – president@isni.fr