Aujourd’hui, en marge du G20 au Japon, la Première ministre britannique Theresa May a annoncé que le Royaume-Uni répondait positivement à l’appel lancé par la France pour le financement de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme : + 200 millions de livres supplémentaires pour 2020-2022, soit une augmentation de 16%.
A la demande de nos associations fortement mobilisées depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron avait en effet appelé le 21 juin, aux côtés d’Elton John, les pays riches à augmenter fortement leur contribution au Fonds mondial.
En réaction à l’appel français, le Royaume-Uni porte sa contribution totale au Fonds mondial à 1,56 milliards d’euros pour 2020-2022, soit 16% de plus que les 1,34 milliards qu’elle apporte à l’heure actuelle comme deuxième contributeur depuis 2017, année où la France a rétrogradé au troisième rang des contributeurs.
Après les signaux encourageants venus du Japon, de l’Irlande, du Luxembourg, du Portugal et du Royaume-Uni, la France devra elle aussi répondre à l’appel, afin de garantir le succès de la Conférence de reconstitution du Fonds mondial, qui se tiendra à Lyon le 10 octobre prochain.
« Nous félicitons le Royaume-Uni de son aide aux personnes touchées par le sida, la tuberculose et le paludisme dans les pays en développement et de sa détermination à réaliser la promesse de débarrasser la planète une fois pour toutes de ces pandémies dévastatrices », déclare Friederike Röder, directrice UE et France de ONE.
« Alors que la France tient la présidence du G7 et que le président s’est engagé à une hausse historique de l’aide publique au développement d’ici la fin de son quinquennat, cette conférence ne pourra pas être un succès sans une mobilisation politique et financière de la France », ajoute Bruno Rivalan, Directeur exécutif adjoint d’Action Santé Mondiale / Global Health Advocates.
« Si le Royaume-Uni peut trouver, en plein Brexit, 1,5 milliards d’euros pour répondre à l’appel de la France contre les pandémies, le Président français peut en faire autant et augmenter la contribution française pour être à la hauteur de son propre appel », pointe Aurélien Beaucamp, président de AIDES.
« C’est la France qui a créé le Fonds mondial, et le monde entier lui en est aujourd’hui reconnaissant, avec près de 27 millions de vies sauvées. C’est notre réussite et fierté : faisons nous-aussi notre part pour assurer le succès du Fonds mondial à l’avenir ! », exhorte Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction et Prix Nobel de Médecine pour avoir découvert le virus du sida.
« Le Président Macron a entendu la revendication de nos associations en acceptant d’organiser à Lyon la conférence de financement du Fonds mondial. Aujourd’hui, je lui demande : Monsieur le Président, assurez le succès de votre conférence, en suivant l’exemple britannique ! », lance Hakima Himmich, présidente de Coalition PLUS, une union internationale d’une centaine d’associations luttant contre le sida et les hépatites dans une quarantaine de pays
Le Président français doit répondre à son propre appel pour la Conférence de reconstitution, être au rendez-vous de l’Histoire et faire sa part pour atteindre au moins 14 milliards de dollars sur trois ans, ce qui impliquera inévitablement une augmentation de la contribution française au Fonds mondial.
Signataires :
- Françoise Barré-Sinoussi, Présidente de Sidaction et Prix Nobel de Médecine
- Aurélien Beaucamp, Président de AIDES
- Sylvie Chantereau, Directrice exécutive des Amis du Fonds mondial Europe
- Hakima Himmich, Présidente de Coalition PLUS
- Louis Pizarro, Directeur général de Solthis
- Bruno Rivalan, Directeur exécutif adjoint d’Action Santé Mondiale / Global Health Advocates
- Friederike Röder, Directrice UE et France de ONE
- Jean Spiri, Président du CRIPS Ile-de-France