Dans une étude publiée le 25 juillet, l’INSEE prévoit une augmentation de plus de 60 % des personnes âgées fragilisées par rapport au recensement de 2015 ; soit une évolution largement supérieure à tous les rapports antérieurs sur le sujet.
Cette nouvelle étude montre ainsi à nouveau l’urgence de repenser le modèle français de l’aide aux personnes âgées fragilisées au regard des projections à venir.
L’AD-PA rappelle que ce changement ne pourra se faire que par une vision positive de notre société à l’égard du Grand âge, en commençant par abandonner le terme dévalorisant de «dépendance» au profit de celui d’«autonomie».
Il conviendra par ailleurs de repenser les besoins de financement. Estimés aujourd’hui à 10 milliards d’euros, ceux-ci pourraient en effet s’avérer selon cette étude bien en-deçà des besoins réels à horizon 2050.
L’AD-PA rappelle depuis près de 30 ans qu’à force de toujours repousser l’amélioration du système de l’aide aux personnes âgées, notre pays a accumulé un retard considérable en la matière.
Il convient donc d’engager une réelle dynamique de transformation en commençant par la création à très court terme de deux postes nouveaux dans chaque établissement et service à domicile, tels qu’attendus par l’AD-PA, l’ensemble des organisations syndicales de salariés et plusieurs organisations d’employeurs.
Et au-delà il faut préparer les 20 ans à venir par la mise en œuvre d’une réelle politique autonomie dans une logique de compensation des situations de fragilité par des aides humaines et techniques.
Les investissements socio-économiques permettront ainsi de concilier impératifs éthiques, mieux aider les personnes âgées, et économiques, par la création de centaines de milliers d’emplois notamment dans les établissements et services ainsi que dans les secteurs industriels de l’intelligence artificielle, de la robotique et de la domotique.
Contacts : Pascal CHAMPVERT – Romain GIZOLME – Tel : 01 55 12 17 29