Les urgences hospitalières sont en crise depuis plusieurs mois avec un personnel à bout de souffle dans des services surchargés.
Alors que la ministre de la santé devrait annoncer des mesures prochainement, la CSMF rappelle la nécessité de désengorger les urgences en différenciant les demandes de soins non programmés qui peuvent être prises en charge par la médecine de ville, des urgences médicales graves ou vitales.
Un numéro d’appel spécifique pour les demandes de soins non programmés, le 116 117, existe déjà dans certaines régions : il faut le généraliser partout. Il est indispensable pour permettre à la population de distinguer les urgences, qui nécessitent d’appeler le Samu ou les pompiers, du besoin de joindre facilement le médecin de garde.
Certains proposent un numéro unique géré dans les structures hospitalières ; ceci centraliserait encore une fois l’organisation du système de soins et son recours sur l’hôpital. De plus, sa mise en place :
– nécessiterait des moyens humains et financiers considérables,
– engorgerait encore plus les services d’urgences par cette démarche hospitalo-centrée,
– constituerait un danger considérable pour la population en créant des files d’attente interminables avec toutes sortes de motifs d’appels : des infarctus aux accidents de la route, en passant par les grippes ou les fièvres.
Sans numéro spécifique pour les demandes de soins non programmés, les urgences graves ou vitales seront noyées dans le flot de toutes les demandes, ne permettant plus aux services d’urgences de remplir leur mission première. Le risque est grand de voir les urgences vitales prises en charge avec retard avec de graves conséquences pour le patient concerné.
Le 116 117 est pour la CSMF un des moyens qui permettra aux organisations de soins de proximité (cabinets de médecine de ville, CPTS…) d’améliorer la régulation et la réponse aux demandes de soins non programmés.
> Contact : Shakti Staal – 01 43 18 88 17 – com@csmf.org