> « A l’issue de la Commission des comptes de la Sécurité sociale qui s’est tenue le 5 juillet, la Fédération de l’Hospitalisation privée rappelle sa pleine conscience de la gravité de la situation financière à laquelle notre système de santé et d’assurance maladie est confronté à court et moyen terme. Elle partage avec les professionnels de santé l’analyse par les pouvoirs publics des principales difficultés : évolution de la démographie médicale, inégalités géographiques d’accès aux soins, augmentation des restes à charge. Acteur incontournable du système de santé, avec 1100 établissements de santé privés exerçant dans toutes les spécialités et 8 millions de patients qui leur font confiance chaque année, la FHP considère qu’une action déterminée pour améliorer l’efficience de l’organisation du système de santé français est à engager sans délais. »
> Plusieurs conditions sont à remplir au préalable :
- Un cadrage financier global à court et moyen terme de l’ONDAM doit permettre à chaque catégorie d’acteur (hospitalisation, médecine de ville, médico-social, …) d’avoir une vue claire de ses perspectives économiques. S’agissant de l’hospitalisation privée, un écart durable entre l’évolution des charges et celle des tarifs compromettrait sa capacité à assurer durablement ses missions. La transparence de l’ensemble des flux de financement doit impérativement accompagner ce cadrage.
- Une amélioration de l’efficience du système de santé est indispensable à la maîtrise de l’évolution des dépenses. Elle repose sur la capacité des acteurs à se coordonner pour améliorer l’organisation du parcours de soins.
- A cet effet, la FHP propose d’organiser dès la rentrée une conférence réunissant tous les acteurs de la chaîne de soins pour définir ensemble un programme triennal d’amélioration de l’efficience des soins.
- Pour conduire ce programme, une véritable maîtrise d’ouvrage nationale (avec un responsable clairement identifié) et la rénovation du cadre contractuel national et local entre l’Etat et les acteurs sont nécessaires. En particulier une distinction claire est à établir entre le rôle de régulateur de l’offre de soins qui revient naturellement à la puissance publique et son rôle de gestionnaire d’une catégorie d’établissement qui la situe trop souvent en conflit entre ces deux catégories de responsabilités.
Accessibilité aux soins, qualité des soins et maîtrise budgétaire, loin d’être antinomiques, sont trois défis que les cliniques et hôpitaux privés entendent relever dans un esprit de pleine responsabilité. »