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En plein mouvement social, « le gouvernement continue d’étrangler financièrement l’hôpital » dénonce l’AMUF (Communiqué)

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Pour répondre à la crise des urgences, la Ministre de la santé a annoncé un plan doté soi-disant de 750 millions d’euros. L’AMUF a déclaré récemment rendre cet argent qui n’existait pas et qui serait retiré aux autres services. En effet dans le cadre contraint de la Loi de finances de la Sécurité Sociale, toute dépense nouvelle se fait au détriment d’autres activités.

Le gouvernement vient d’annoncer qu’il ne modifiait pas sa feuille de route et que l’enveloppe budgétaire des hôpitaux n’augmenterait que de 2,1 %. Les spécialistes considèrent que l’évolution naturelle des dépenses hospitalières est d’environ 3 à 3,5 % par an. Les conséquences de l’austérité budgétaire imposée à l’hôpital va donc se traduire cette année encore par des suppressions de postes et des fermetures de lits. C’est inacceptable alors que les revendications qui mobilisent aujourd’hui les hospitaliers sont justement : des effectifs supplémentaires, une augmentation des rémunérations et la réouverture de lits !

Des économistes de la santé ont indiqué que les conséquences des budgets contraints imposés ces dernières années à l’hôpital font qu’aujourd’hui la part de celui-ci dans les dépenses de santé rapportées au PIB est inférieure à la moyenne européenne (3,6 % contre 4,1 %).

Par ailleurs, le fameux déficit de la Sécurité Sociale est organisé par le gouvernement qui ne compense plus intégralement les exonérations de cotisations sociales octroyées aux entreprises. La Sécurité Sociale ne souffre donc pas d’un déficit mais d’une réduction sciemment organisée de ses ressources, ce qui permet ensuite d’imposer des plans d’économies qui détruisent notre système de santé solidaire.

L’AMUF avec d’autres organisations demande une augmentation de 5 % des budgets hospitaliers pour 2020 afin de répondre aux revendications des personnels et à la crise que connaît l’hôpital

Dans ce contexte, l’AMUF appelle les médecins hospitaliers à amplifier le mouvement de grève actuellement en cours et demande à être reçu par le Premier Ministre pour lui exposer la gravité de la situation et obtenir d’autres arbitrages budgétaires.

 

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