En France, près de 6 200 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2018, dont 56% ont été contaminées par rapports hétérosexuels, 40% lors de rapports sexuels entre hommes, et 2% par usage de drogues injectables.
Le nombre total de découvertes de séropositivité a diminué de façon significative entre 2017 et 2018 (-7%), après plusieurs années de stabilité. Cette diminution très récente devra être confirmée avec le recul d’une année supplémentaire.
De 2013 à 2018, le nombre de découvertes de séropositivité a diminué de façon significative chez les personnes nées en France, aussi bien chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) que chez les hommes et femmes contaminés par rapports hétérosexuels. La diminution concerne également les hommes hétérosexuels nés à l’étranger. Ces diminutions peuvent être le reflet d’une diminution du nombre de personnes vivant avec le VIH mais non encore diagnostiquées, en lien avec l’élargissement et la diversification du dépistage, et/ou d’une diminution de l’incidence depuis plusieurs années. Cette baisse de l’incidence pourrait être expliquée principalement par un effet TASP (« Treatment as prevention ») et pour les HSH, de façon plus récente, par l’impact de la PrEP (prophylaxie pré-exposition).
Sur la même période, le nombre de découvertes de séropositivité est resté stable chez les femmes hétérosexuelles nées à l’étranger et a augmenté chez les HSH nés à l’étranger, probablement pour des raisons différentes. Il est donc nécessaire de porter une attention particulière à ces populations.