Dans ses pages « Débats et Opinions » du 18 juillet, Le Figaro donnait la parole au Docteur et Maître de Conférences à Sciences-Po Paris, Frédéric Bizard, sous le titre : « Le faux débat des dépassements d’honoraires ». Les économistes apprécieront des faux débats à plus de 6 milliards d’euros (total des dépassements en ville et à l’hôpital). Et les patients victimes de ces dépassements seront sûrement apaisés de savoir que leur difficulté à régler les montants réclamés n’en est pas une aux yeux du bon docteur.
L’article valait bien une réponse, d’autant qu’elle était insérée, rappelons-le, dans le cadre des pages « Débats et Opinions » du journal. Mais Le Figaro a rejeté notre contribution… au débat. Chacun appréciera.
C’est la raison pour laquelle nous rendons publique cette contribution à fins de débats et d’opinions. Nous entendons ainsi rappeler que la situation réclame une approche globale passant par :
– la revalorisation des actes de médecine de premier recours,
– la généralisation du tiers payant pour tous,
– la création d’une tarification au forfait pour la prise en charge des malades chroniques,
– la lutte résolue contre les déserts médicaux car le consentement à l’impôt (cotisations sociales et contribution sociale généralisée) exige en contrepartie la garantie de la préservation de la santé humaine sur tout le territoire,
– la lutte non moins résolue, c’est à dire effective, contre les dépassements d’honoraires dépassant 1,5 fois le tarif de base,
– la création de parcours de soins clairement identifiés par les patients comportant notamment la coordination des interventions que nécessite leur état de santé.
La tribune intégrale du CISS : http://www.leciss.org/espace-presse/actualités/médecine-de-proximité-osons-les-vrais-débats
Contact presse : Marc Paris – Responsable communication – Tél. : 01 40 56 94 42 / 06 18 13 66 95
Le CISS regroupe d’importantes associations de patients, du mouvement familial, des organisations de consommateurs, des associations de personnes âgées et de retraités ainsi que des associations de personnes handicapées, toutes intéressées aux questions de santé. Il entend, par cette prise de position, indiquer les critères selon lesquels il appréciera le résultat de la négociation conventionnelle exigée par les pouvoirs publics, mais dont les associations représentant les usagers restent exclues. A bon entendeur.