Le SYNGOF appelle tous les gynécologues obstétriciens hospitaliers à se mobiliser les 29 octobre et 14 novembre prochains.
Les conditions actuelles d’exercice à l’hôpital entrainent une fuite des Praticiens Hospitaliers, particulièrement impressionnante dans les spécialités de la périnatalité, chez les gynécologues obstétriciens, anesthésistes réanimateurs et pédiatres.
Les constats sont établis depuis bien longtemps, mais à l’opposé des discours rien n’est fait et les problèmes s’aggravent :
– Gouvernance administrative écartant les soignants des décisions,
– Intérêts politiques électoralistes supplantant les arguments objectifs médicaux d’organisation de la périnatalité guidés par la sécurité des soins,
– Dégradation des conditions de travail et sous rémunération des médecins hospitaliers au regard de leur formation, de leurs responsabilités et de leur investissement sans réelle limite horaire (perte de pouvoir d’achat estimée à 30% en 20 ans)
Autant d’éléments qui expliquent une vraie hémorragie des Praticiens Hospitaliers, aggravent le recours à l’intérim devenu massif, ce statut d’exception décourageant encore plus les Praticiens Hospitaliers titulaires… Ce cercle vicieux connu de tous mine nos maternités. Récemment, après des mois d’appel à l’aide auprès de l’Agence Régionale de Santé, du Centre National de Gestion des Praticiens Hospitaliers et du Conseil régional de l’Ordre des Médecins qui se sont avérés sans succès, les trois dernières gynécologues obstétriciennes de Tourcoing (1800 accouchements par an) ont dû renoncer, les trois dernières gynécologues obstétriciennes de Tourcoing (1800 accouchements par an) ont dû renoncer, laissant du jour au lendemain une maternité sans aucun gynécologue obstétricien titulaire.
Un défilé d’intérimaires ne peut remplacer la sécurité liée à l’entrainement d’équipes stables !
Le SYNGOF soutient :
– Des embauches de personnels médicaux et para médicaux en rapport avec l’activité obstétricale et gynécologique réelle, tenant compte en particulier du rôle d’urgentiste de la femme qui est dévolu aux gynécologues obstétriciens,
– Une remédicalisation de la gouvernance des hôpitaux,
– Une augmentation significative de la rémunération des médecins ainsi que des personnels hospitaliers.
Le SYNGOF appelle les gynécologues obstétriciens à s’associer aux actions locales organisées dans chaque hôpital le 29 octobre, ou à défaut, à les susciter en lien avec le Collectif Inter-associatif des Hôpitaux, ainsi qu’à différer le codage des actes.
Le SYNGOF appelle à préparer la grève du 14 novembre, en évitant toute programmation de soins non urgents à cette date.
Contact presse : Emeline Barbé – emeline@eb-conseil.net