Dans une note récente, voilà que ressurgit le problème de la liberté d’installation des médecins. Curieusement, cette note vient du ministère des Finances, dont on comprend mal pourquoi il s’intéresse à ce sujet… La Direction Générale du Trésor a pourtant bien d’autres soucis dans notre pays.
Les vieilles propositions, qui ont toujours échoué, sont de nouveau de mise. Pourtant, partout où la liberté d’installation a été supprimée, et où les autres pays ont tenté de réguler l’installation des médecins pour résoudre le difficile problème de l’accès géographique aux soins, ceci s’est traduit par un échec…
Quant à vouloir repêcher les candidats recalés à la sélection des études de médecine en les envoyant dans les zones sous-denses, voilà un bien curieuse vision de l’égalité des Français devant la maladie et la bonne prise en charge que véhicule le ministère des Finances.
Les médecins français sont attachés à une médecine de qualité, à des jeunes médecins formés dans les meilleures conditions, et à une valorisation de leur mode d’exercice. Or, aujourd’hui, le statut libéral attire peu. Les jeunes médecins s’installent tard (38 ans). C’est bien parce qu’ils ne connaissent pas le mode d’exercice libéral qu’ils s’en détournent souvent : il est indispensable que leur formation s’ouvre largement sur l’exercice professionnel, en particulier en médecine de ville et en pratique libérale.
Voilà des pistes simples que le gouvernement ferait bien de mettre en œuvre plutôt que de s’attacher à des mécanismes coercitifs qui ont déjà échoué partout ailleurs. La CSMF est attachée à maintenir cette liberté d’installation, mais elle demande instamment au gouvernement de valoriser l’exercice en ville pour y attirer les jeunes générations.
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