Le séquençage des génomes est de plus en plus rapide, de moins en moins cher. Les données génomiques s’accumulent. Et maintenant comment s’organise-t-on ?
Le colloque « Génomique numérique : interpréter et agir », organisé par Genopole, le 21 novembre à la BNF (Paris), pose les enjeux scientifiques, techniques et éthiques à relever pour traduire toutes ces données génomiques en innovations capables d’améliorer notre santé globale.
Le colloque « Génomique numérique : interpréter et agir » met en lumière les défis qui se posent aujourd’hui pour organiser, interpréter et exploiter les quantités de données génomiques, dans le but d’améliorer notre santé globale.
Biologistes, informaticiens, mathématiciens… les orateurs du colloque sont chercheurs dans des laboratoires de Genopole (Ibisc, LaMME), dans de prestigieux instituts de recherche français (Inserm, Inria, Inra, IFB, Cochin) ou venus de l’étranger comme Manolis Kellis, expert en biologie computationnelle au MIT (Etats-Unis). Egalement enseignants (IMT-BS, Télécom ParisTech, Université d’Evry, Université de Versailles Saint-Quentin), industriels (Servier, Limagrain), les intervenants expliqueront les défis scientifiques, techniques et sociétaux à relever pour transformer les données génomiques en connaissances et en applications.
Qu’est-ce que la génomique numérique ?
La « génomique numérique » est à l’intersection de la biologie et de l’informatique. Ce champ de recherche en plein essor, ouvre une nouvelle étape de l’histoire de la génomique. Aujourd’hui, c’est comme si nous possédions d’énormes encyclopédies, écrites en plusieurs langues étrangères, dont nous ne pouvons comprendre qu’une infime partie. Le défi de la génomique numérique est d’inventer les méthodes qui sauront traduire ces masses de données en une seule langue intelligible et de transmettre des informations utiles :
– au médecin pour affiner son diagnostic et définir un traitement personnalisé
– à l’industriel pour instaurer des voies de production moins énergivores
– à l’agriculteur pour cultiver des végétaux adaptés et réduire les pesticides
– au chercheur pour mieux connaître le vivant …
La génomique numérique est porteuse d’immenses espoirs pour mieux soigner, mieux produire, mieux cultiver. Toutefois, plusieurs défis restent à relever. Comment traiter des données à la fois considérables, complexes et hétérogènes ? Comment les partager ? Comment l’homme peut-il garder la maîtrise d’une décision tout en se fiant aux résultats d’algorithmes ? Quel statut juridique donner à la donnée génomique ? …
Le biocluster Genopole, avec ses partenaires en Essonne, en Ile-de-France et dans l’ensemble du territoire national, montre à travers ce colloque, la nécessité d’organiser une filière française de génomique numérique qui s’appuiera sur le très large vivier de compétences humaines et technologiques dans les domaines de la génomique, de la bio-informatique, des mathématiques, de l’intelligence artificielle… L’enjeu est de taille : protéger l’indépendance nationale en matière de traitement des données génomiques et soutenir la recherche et l’industrie françaises dans la course internationale à l’innovation.
> Consulter l’intégralité du programme
> Inscription (gratuite pour les journalistes)
> Contact presse : anne.rohou@genopole.fr – 01 60 87 83 10
Genopole remercie le comité scientifique constitué de ses partenaires : les grandes écoles (Télécom SudParis, l’Ensiie), l’Université d’Evry, Teratec, le Centre national de recherche en génomique humaine (CEA), les instituts INRIA, IFB et INRA, les pôles de Paris-Region Medicen et Systematic, mobilisés pour bâtir le programme du colloque.
Les entreprises Traaser, White LabGenomics, SeqOne et Illumina tiendront un stand à la BNF.