En France, les infections dues à des bactéries multi-résistantes sont associées à plus de 5 500 décès par an, avec 33 000 décès en Europe. Le poids de ces infections est comparable à celui de la grippe, de la tuberculose et du VIH/SIDA combinés.
La consommation excessive des antibiotiques et leur usage inapproprié, aussi bien en santé humaine qu’animale, favorise l’apparition de bactéries résistantes à ces médicaments. Cela contribue également à augmenter la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques dans l’environnement. Le phénomène est amplifié par le fait que les bactéries et gènes de résistance se transmettent, entre humains, animaux et leur environnement.
La préservation de l’efficacité des antibiotiques est devenue un enjeu majeur de santé publique. En effet, la résistance aux antibiotiques menace notre mode de vie actuel et compromet toutes les avancées que la médecine a effectuées depuis plus de 70 ans. Elle remettrait en question la capacité de notre système de santé à soigner les infections, même les plus courantes, que ce soit en médecine de ville, hospitalière ou vétérinaire.
Dans le cadre de la semaine de la sécurité des patients, spécialement dédiée cette année à la résistance aux antibiotiques, le Professeur Jérôme Salomon, directeur général de la santé et le Professeur Céline Pulcini, cheffe de projet national à l’antibiorésistance, viendront parler des actions que nous pouvons mettre en place pour lutter contre l’antibiorésistance, lors du café nile du mardi 19 novembre 2019 de 8h30 à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg, Paris XVIe).
En amont du café nile, retrouvez quelques mesures innovantes du plan d’action national français de lutte contre l’antibiorésistance.