Le projet de réforme du 3ème cycle des études médicales met en péril l’obtention des licences de remplacement et risque d’aggraver les difficultés d’accès au soins.
Dans le cadre de la réforme du 3èmecycle des études médicales, le gouvernement envisage, dès le premier trimestre 2020 de remettre en cause les conditions actuelles d’accès aux remplacements des internes.
Concrètement, cela signifie une plus grande difficulté d’accès aux soinspour les patients car les remplaçants potentiels seront moins nombreux. Une décision qui intervient dans un contexte de tensions à l’hôpital et alors qu’un sondage BVA pour France Assos Santé révèle que plus de six Français sur dix ont déjà renoncé à voir un médecin1.
Les internes se demandent également pourquoi ils sont considérés comme aptes à soigner seuls des patients à l’hôpital, avec des pathologies souvent complexes, alors qu’ils ne seraient plus suffisamment compétents pour prendre en charge des pathologies de ville.
Enfin, les syndicats d’internes s’offusquent de la brutalité de la décision du gouvernement et l’absence de concertation. Il faut rappeler que les internes remplacent pendant leur temps libre donc sans aucune conséquence sur le fonctionnement de leurs services à l’hôpital.
Aujourd’hui les syndicats d’internes demandent au gouvernement d’ouvrir des discussions dans un climat serein et de ne pas prendre de décisions dans l’urgence sans l’avis des principaux intéressés que sont les internes.
Pour rappel, les internes se déclarent en grève afin de participer à la mobilisation du 30 novembre 2019, et débuteront une grève illimitée à partir du 10 décembre 2019.
> Contact : Jonathan ZARKA, Vice-Président en charge de l’insertion professionnel de l’ISNI, insertionpro@isni.fr