Depuis samedi dernier, le SML est conforté dans sa position de syndicat de tous les médecins libéraux. Les déclarations des responsables de la section la CSMF réclamant aux syndicats de spécialité de se saborder à son profit confère au SML une responsabilité plus grande encore.
Les déclarations des responsables de la CSMF n’entraînent que l’échec propre de ce syndicat qui adopte à la fois les idées étatiques pour les généralistes et celles des hôpitaux publics pour les spécialistes, dans une connivence totale avec le gouvernement et l’assurance maladie. Pour preuve, sans l’intervention personnelle du directeur général de la CNAM, son président n’aurait pas accédé à la présidence de la Commission paritaire nationale de l’ACI des CPTS.
Le SML qui revendique désormais la place de premier syndicat médical polycatégoriel, estime que la création d’un syndicat de spécialistes unique, tel qu’envisagé par la CSMF, représentant à la fois les libéraux et les hospitaliers serait une catastrophe majeure pour les spécialistes libéraux qui entraînerait à terme leur disparition.
Tout d’abord, un tel scénario donnerait libre cours à l’assurance maladie pour restaurer deux conventions séparées, l’une pour les spécialistes et l’autre pour les généralistes. Ce serait un piège puisque la CSMF a fait le choix de privilégier la rémunération d’équipe en forfaits et d’abandonner l’acte. Cela ne pourra qu’accélérer le développement de réseaux à la main des ARS dans lesquels le libéral serait progressivement dissous et avec l’appui d’un syndicat qui mêlerait public et privé. A l’inverse, le SML persiste à défendre une valorisation de l’acte, l’entrepreneuriat médical libéral et une coordination des soins libérale de proximité.
En voulant défendre « en même temps » la ville et l’hôpital, les arbitrages financiers iraient immanquablement en faveur de l’hôpital, pour des raisons d’effectifs et d’appuis des politiques et des syndicats de salariés. En outre, les problématiques des médecins salariés hospitaliers sont différentes de celles des médecins libéraux.
Ensuite, il serait impossible, dans un tel paysage, de maintenir et défendre le secteur 2. Si la CSMF voulait tuer le secteur 2, elle ne s’y prendrait pas autrement.
Enfin, avec seulement une poignée de participants aux Assises de la médecine spécialisée le week-end dernier, le SML constate que l’immense majorité des syndicats de spécialité n’a aucunement l’intention de se saborder au profit de la CSMF qui d’ailleurs les a si mal défendus jusqu’à présent.
Aussi, le SML considère que l’avenir de la médecine libérale passe par les syndicats polycatégoriels, seuls en capacité d’obtenir des avancées pour l’ensemble de la profession. Nombre d’entre elles d’ailleurs, peuvent et doivent bénéficier aussi bien aux spécialistes qu’aux généralistes.
C’est pourquoi, le SML, qui n’est ni une confédération, ni une fédération, sera le rempart de la médecine libérale. Il invite les spécialistes à le rejoindre à travers leurs syndicats de verticalité pour travailler et construire ensemble sur des bases solides et saines. Le SML assure l’unité et la cohésion des médecins libéraux dans leur ensemble.
>Contact presse : Sylvie FONTLUPT, Tél. 06 72 82 42 18