« Il ne s’agit pas encore d’un projet de loi » comme le crie haut et fort le gouvernement, maisnous n’attendrons pas que celui-ci soit rédigé pour mettre le doigt sur les aberrations proposées dans le rapport Delevoye.
Non, les hospitaliers ne sont pas des privilégiés qui nient la nécessité de faire évoluer le système des retraites, mais ils n’accepteront pas que cette transformation se fasse audétriment de leur santé et les positionne dans des situations financières précaires.
Nous n’accepterons pas la disparition de la catégorie active pour les agents de catégorie B et Calors même que nous réclamons, depuis le droit d’option de 2011, que les infirmiers de catégorie A puissent légitimement continuer à en bénéficier.
Nos métiers sont des métiers pénibles, soumis à des horaires atypiques, les soignants sont sur le front 24h/24, 7j/7, 365 jours par an !
Nous demandons une réelle reconnaissance de cette pénibilité avec une bonification au 1/5ème pour tous les professionnels soumis à des horaires atypiques.
La disparition de la catégorie active signifierait un départ en retraite encore plus tardif pour des agents qui ont de plus en plus de difficultés à parvenir en bonne santé au terme de leur carrière.
Dans le projet, les retraites des hospitaliers ne seraient plus calculées sur les six derniers moisd’exercice mais sur l’ensemble de leur carrière, d’où une perte significative sur le montant deleurs pensions. Cette mesure ne pénalisera pas uniquement les hospitaliers, mais bien tous lesfrançais, puisque, aujourd’hui, dans le secteur privé, la retraite est calculée sur les 25meilleures années…
En cristallisant les mécontentements uniquement sur les agents du secteur public le gouvernement voudrait faire oublier au secteur privé qu’eux aussi seront impactés.
Nous demandons également une revalorisation salariale de tous les professionnels de santé, correspondant à leurs niveaux de responsabilités et de compétences et permettant l’octroi d’une pension de retraite acceptable.
Ce gouvernement qui reste sourd aux appels des professionnels de santé depuis des mois, ne fait que confirmer son dédain à leur égard en voulant les sanctionner une nouvelle fois par le biais de cette réforme.
Devant un projet particulièrement délétère pour les hospitaliers, le Syndicat CNI ne battra pas en retraite et appelle tous les soignants à manifester leur révolte, le jeudi 5 décembre 2019.
Céline LAVILLE – Présidente – presidencenationalecni@gmail.com