Le 11 décembre dernier, Edouard Philippe a présenté aux syndicats et au patronat les détails du futur régime universel de retraite par points. Dans le cadre de cette réforme, l’exécutif a exposé les mesures pour intégrer les professions libérales au sein du système universel.
A l’instar de l’UNAPL, Les Chirurgiens-Dentistes de France (Les CDF) estiment que les mesures envisagées ne sont absolument pas adaptées aux spécificités des professions libérales, qui présentent un profil extrêmement hétérogène. Ils regrettent que les revendications portées lors des différentes réunions de concertation n’aientpas été entendues.
En premier lieu, Les CDF dénoncent la fixation d’un périmètre du régime universel à 3 PASS, qui condamne les caisses complémentaires des professions libérales. Pour assurer la pérennité d’un régime complémentaire obligatoire préservant les spécificités des chirurgiens-dentistes, Les CDF plaident en faveur d’un régime universel de retraite limité à une assiette de 1 PASS.
En second lieu, Les CDF demandent des éclaircissements sur l’utilisation transitoire des réserves des caisses autonomes des professions libérales pour financer la convergence entre l’actuel et le futur régime de retraite. Les réserves accumulées doivent rester aux chirurgiens-dentistes et, avec la disparition de la CARCDSF, il seraitinacceptable qu’elles ne soient pas gérées par les chirurgiens-dentistes libéraux.
En dernier lieu, Les CDF regrettent que le futur projet de loi envisage de recourir aux ordonnances, instrument peu propice à la négociation.
C’est pourquoi, aux côtés de l’ensemble des professions libérales, Les CDF entendent poursuivre leur mobilisation pour que leurs revendications aient une chance d’aboutir lors de la rencontre du 14 janvier 2020.
A nouveau, Les CDF rappelleront que les chirurgiens-dentistes, comme tous les libéraux, ont des caissesautonomes et qu’ils n’ont jamais eu de régimes spéciaux. Leur retraite n’a jamais coûté un centime au contribuable, ce qui ne les empêche pas de contribuer à la solidarité nationale, dans le cadre de la compensation inter-régimes.
Si, en dépit de cette volonté manifeste de dialogue, la situation reste dans l’impasse, Les CDF n’auront plus d’autre choix que celui d’une action collective de grande envergure.