Le président de la Fédération de l’Hospitalisation privée Lamine Gharbi a réagi aux propos tenus par la ministre de la santé, Agnes Buzyn qui est intervenue jeudi dernier à l’occasion des Rencontres de la FHP.
« Je salue la volonté de la ministre de s’efforcer de mettre en place une hausse des tarifs supérieure au taux plancher annoncé de 0,2 % pour les trois années à venir.
Je suis également rassuré par son souhait de rendre les indicateurs de qualité plus lisibles et davantage partagés. On ne peut pas imaginer une forte montée en charge du financement à la qualité dans les conditions actuelles.
Comme l’a dit la ministre, rendre l’évaluation de la pertinence médicale et non pas statistique est indispensable.
À propos des SSR, Agnès Buzyn souhaite une réforme du financement mesurée et non brutale avec une montée en charge sur cinq ans. Elle a aussi indiqué que les hôpitaux de proximité pourraient être des SSR.
Ces orientations témoignent d’une écoute réelle de la ministre à nos demandes. En outre, elle a réaffirmé que la transformation du système de santé doit s’appuyer sur tous les acteurs quel que soit leur statut. Elle a redit que le privé est une part de la solution » réagit Lamine Gharbi.
En réponse à Lamine Gharbi qui a rappelé la nécessité d’avoir un service d’urgences privé par département, la ministre s’est engagée à examiner les cas où des refus d’autorisations ne seraient pas suffisamment argumentés.
Par ailleurs, Lamine Gharbi a regretté lors des Rencontres FHP que le plan hôpital du gouvernement ne prenne pas assez en considération le secteur privé, pourtant lui aussi confronté à d’importantes difficultés financières. Il a rappelé la nécessité d’une augmentation des tarifs hospitaliers à hauteur de 1 % afin de compenser l’inflation et retrouver des marges de manœuvre suffisantes :
« Nous répartirons cette hausse en trois actions : un tiers pour notre politique sociale, un tiers pour relancer l’investissement, un tiers pour réduire notre endettement. En effet, contrairement à une idée reçue, les salaires nets des professionnels de l’hospitalisation privée sont inférieurs à ceux des professionnels du public. Leur engagement au service des patients est pourtant identique. Nous demandons l’équité sociale ! »
Enfin, le président de la FHP a rendu publique une charte des services d’urgences de l’hospitalisation privée :
« Cet engagement que j’ai remis à la ministre est cosigné par le Dr Marie-Paule Chariot, présidente de la conférence nationale des CME de l’hospitalisation privée et le Dr Albert Birynczyk président du syndicat national des urgentistes libéraux. Il s’agit d’une charte qui entre dès à présent en application et garantit l’accueil de tous, sans aucune discrimination. Nous voulons définitivement couper court à l’accusation, erronée le plus souvent, selon laquelle des établissements sélectionneraient leurs patients », a conclu Lamine Gharbi.