« L’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament et l’ONG Santé Diabète publient dans le Monde daté du 7 janvier une tribune qui revient sur l’annonce faite par Novartis d’une loterie pour désigner des bébés bénéficiaires d’une thérapie génique vendue deux millions d’euros. L’indignation que justifie cette annonce ne doit pas faire oublier le problème général qui dépasse ce seul laboratoire : le prix illégitime des médicaments et produits de santé et l’opacité entourant le financement de la recherche et du développement de médicaments. Le Zolgensma commercialisé par Novartis a été développé grâce à de l’argent public et des dons défiscalisés. Ce médicament nous appartient donc déjà, et le scandale de fond est qu’un laboratoire privé s’en accapare les bénéfices.
L’indignation suscitée par cette loterie mise en place par Novartis ne doit pas non plus cacher le scandale politique : le 21 décembre dernier, le conseil constitutionnel invalidait, pour des motifs qui ne nous semblent pas justifiés, un amendement qui avait été adopté par les parlementaires lors des débats sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale. L’amendement prévoyait donc une obligation pour les industriels de dévoiler les financements publics reçus dans le développement de médicaments et ce, afin d’éclairer les négociations avec les autorités de santé. L’annulation de cet amendement est une occasion manquée pour l’État. Il est temps pour les responsables politiques de faire la lumière sur les prix imposés par l’industrie pharmaceutique afin que nous cessions de payer les mêmes produits deux fois et que nous récupérions NOS médicaments. »
Le lien vers la tribune :
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