« Le gouvernement a réuni un groupe de travail afin de réfléchir aux mesures permettant de dynamiser la maîtrise de stage et permettre son déploiement à d’autres disciplines médicales dont certains professionnels exercent en contexte ambulatoire.
La mise à l’écart des représentants des maîtres de stage des universités (MSU) de ce groupe de travail et l’absence d’annonce concrète à ce stade questionnent sur la méthode menée par le gouvernement pour promouvoir la maîtrise de stage.
Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) ainsi que MG France alertent le gouvernement sur la nécessité de prendre rapidement des mesures permettant un vrai déploiement de la maîtrise de stage :
– Revalorisation de l’indemnisation de la maîtrise de stage avec rattrapage de l’inflation depuis 1997, date de l’instauration de la maîtrise de stage. Ce rattrapage permettrait d’indemniser la maîtrise de stage à hauteur de 25 euros par demi-journée d’encadrement des étudiants etd’arrêter la diminution progressive en euros constants de la rémunération de la maîtrise de stage.
– Sécurisation du paiement des MSU qui aujourd’hui encore, souffrent encore de retards inacceptables et au sujet desquels, aucune solution n’a été apportée par le gouvernement.
– Mise à disposition des MSU des ressources bibliographiques des universités dont ils dépendent.L’accès à ces ressources permettra aux MSU de mieux encadrer les étudiants et leurs travaux facultaires.
Représentation et vote des MSU au sein des conseils d’UFR dont ils dépendent au même titre que les praticiens hospitaliers et ce afin de faire entendre leurs voix. Il est temps que le gouvernement mette ses déclarations d’intention en cohérence avec ses actes. Il est regrettable que le dialogue avec les MSU ne soit pas une option retenue. La maîtrise de stage doit faire l’objet d’annonces significatives pour permettre son déploiement.
Les territoires sont de plus en plus en difficultés pour trouver des médecins généralistes pour soigner la population. La maîtrise de stage est un levier reconnu pour faire découvrir les territoires aux futurs médecins : cette situation ne peut plus durer et rendre la fonction de MSU attractive est une manière d’en sortir par le haut ! »
Contacts :
Dr Jacques Battistoni – Président de MG France – president@mg-france.fr
Dr Anas TAHA – Président du SNEMG – president@snemg.fr