Une délégation de l’Institut National du Cancer est en Corse les 23 et 24 janvier, dans le cadre de l’élaboration de la stratégie cancer 2020-2030. A cette occasion, elle a rencontré l’ARS et les acteurs de la lutte contre le cancer, pour identifier les problématiques et besoins spécifiques de notre territoire, de la stratégie globale et locale de lutte contre les cancers pour les 10 années à venir.
Vers une stratégie partagée de lutte contre les cancers
Dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre le cancer, l’INCA, représentée par Mme Déborah CVETOJEVIC, directrice des missions d’appui à la stratégie plan cancer et partenariat et par Mr Jean-Baptiste MERIC, directeur du pôle santé publique et soins, rencontrera les acteurs du territoire impliqués dans la prévention, la prise en charge et l’accompagnement des patients ainsi que leurs aidants.
Cette stratégie de lutte contre le cancer doit répondre à 3 préoccupations persistantes :
· 40% des cancers sont évitables,
· 2 personnes sur 3 souffrent de séquelles dues à la maladie ou au traitement de la maladie cinq ans après le diagnostic
· certains cancers n’enregistrent pas ou peu de progrès (taux de survie de 5 ans très faible).
La rencontre avec l’INCA sera l’occasion d’échanger au regard de nos organisations et dans notre contexte d’île montagne autour des thématiques suivantes :
· Améliorer la prévention en s’interrogeant sur les actions à envisager pour agir sur les facteurs de risque comportementaux et environnementaux, pour améliorer l’adhésion des usagers et des professionnels en santé aux dépistages actuels et pour envisager de nouveaux dépistages pour les pathologies à fort taux d’incidence en région.
· Limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie en évitant les traitements trop agressifs, la surmédicalisation, en développant les soins de supports et en améliorant l’après-cancer pour éviter récidives et nouveaux cancers avec une attention particulière aux patients les plus vulnérables (enfants et personnes âgées).
· Lutter contre les cancers de mauvais pronostic en les détectant plus précocement, les orientant au plus tôt dans les filières de soins, en améliorant les prises en charge, et en facilitant l’accès à l’innovation et l’inclusion des patients dans les essais thérapeutiques y compris en régions.
· Prendre en compte l’absence de certaines structures et de certaines prises en charge en région pour apporter des solutions adaptées au contexte impliquant l’ensemble des acteurs du territoire : santé-ville et hôpital- social, médico-social, associatifs… et considérant l’impact pour les patients et les aidants.
La prise en compte de nos spécificités, de nos besoins, l’écoute des organismes de recherche, opérateurs publics et privés en cancérologie, de nos professionnels de santé, des usagers du système de santé ; toutes ces dimensions participeront à ce travail de réflexion. Une rencontre qui se veut riche en perspectives pour l’INCa, dans son objectif de proposer une stratégie en cohérence avec notre réalité territoriale.
>Contact presse : Corinne ORSONI ou Anne RAIMOND, ars-corse-com@ars.sante.fr, 04 95 51 99 32 / 04 95 51 99 35