« Depuis 10 ans, les rapports s’enchaînent et établissent le même diagnostic : la pression budgétaire exercée sur les établissements de notre secteur est insoutenable. Cette pression a des conséquences néfastes sur la santé des professionnel.le.s et sur la qualité des soins.
Les mouvements sociaux qui se succèdent depuis 2018 en sont la preuve, d’abord dans le secteur de la prise en charge des personnes âgées, ensuite dans les services d’urgences, puis dans la psychiatrie, et plus globalement dans la Fonction publique hospitalière.
L’annonce d’une nouvelle enquête concernant les professionnels hospita-liers visant « à saisir le sens de leur engagement et les raisons du mal-être » est une entrée en matière impropre qui nous laisse perplexes etrelève d’une forme de mépris. Que va apprendre le nouveau ministre de la Santé que nous ne sachions déjà ? Où était Olivier Véran ces deux dernières années ?
Il est urgent que le gouvernement apporte des réponses concrètes. Les premières mesures prises en fin d’année concernant le plan d’urgence, même si elles ne répondaient que très partiellement aux enjeux, avaient le mérite de cibler la situation économique des hôpitaux.
Pour la Fédération CFDT Santé-Sociaux, le temps n’est plus aux enquêtes mais aux actes ; elle a fait des propositions dans son plan B pour l’hôpital et attend de pouvoir engager des négociations sur des léments tangibles, notamment sur les salaires.
L’engagement des professionnel.le.s n’est plus à questionner mais doit être reconnu.
Toute autre démarche n’est pas de nature à calmer la colère des professionnel.le.s. »
FÉDÉRATION CFDT SANTÉ-SOCIAUX