Chaque épidémie est un test pour le système de santé. Chaque épidémie saisonnière (la grippe, la gastro-entérite virale, la bronchiolite du nourrisson, etc.) met les services en tension partout en France. Chaque année, c’est la mobilisation de tous les personnels hospitaliers qui est l’élément déterminant de la lutte contre la propagation d’une maladie au sein de la population.
L’épidémie débutante de coronavirus n’échappera pas à cette règle. Elle aussi propagera ses risques de désorganisation, de dysfonctionnements, de dommages collatéraux sur tout le territoire. Le principal rempart contre ces risques sont les personnels soignants en première ligne, en particulier les infirmier·ères, les aides-soignant·es, les manipulateur·trices radio et les internes.
Ces personnels sont parmi les plus qualifiés au monde dans leur domaine.Ils et elles sauront faire face à la menace et s’engager pleinement dans leur rôle de défense de la santé des Françaises et des Français.
Nous souhaitons néanmoins rappeler aux pouvoirs publics que les capacités de réponse dans ces situations de crise sont conditionnées par les moyens dont disposent les structures d’accueil des cas suspects et des malades.
« Pas plus tard qu’il y a quelques semaines, les services de réanimation pédiatrique d’Ile-de-France n’avaient pas été en mesure de faire face à l’épidémie de bronchiolite virale qui a conduit à des transferts de nourrissons risqués et médiatisés. »
Il est donc de notre devoir de continuer, malgré l’épidémie de coronavirus, à tirer la sonnette d’alarme sur la situation catastrophique dans laquelle opère un certain nombre de services hospitaliers. Derrière ce constat, ce sont des soignant·es totalement dévoué·es à leur tâche, qui pallieront une fois de plus les manquements du système afin de protéger la population face à cette nouvelle menace.
« Si les choses ne se passent pas comme les autorités l’espèrent, nous nous retrouverons encore une fois dans la désagréable position de Cassandre, qui alerte sans être entendue. »
Il est primordial de reconnaître le rôle que jouent et joueront les personnels hospitaliers et les internes de médecine dans la gestion de cette crise. Cette reconnaissance doit se concrétiser par un plan de revalorisation des carrières à l’hôpital.
Contacts :
Justin BREYSSE – Président de l’ISNI – president@isni.fr
Hugo HUON – Président du CIU – interurgences@gmail.com