La mobilisation de l’ensemble de la profession a porté ses fruits. Le Sénat a adopté ce jour un amendement au projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) annulant les mesures d’assouplissement des règles encadrant la vente de médicaments sur Internet.
La création de plateformes de vente en ligne, l’ouverture de locaux déportés et les modifications des modalités de calcul du seuil de l’adjoint qui supprimeraient du chiffre d’affaires certaines catégories de produits ont été abandonnées.
Pour la FSPF, le retrait de ces mesures est une bonne nouvelle : celles-ci représentaient trois lignes rouges à ne pas franchir. Elle estime que le dispositif proposé apporte les garanties nécessaires à la réalisation d’une activité de commerce électronique respectueuse des principes de dispensation des médicaments, tout en protégeant les officines de proximité. Les pharmacies sauront, comme toujours, s’adapter aux innovations et se servir du numérique pour se rapprocher encore de leurs patients.
Les dispositions sur le nombre minimal de pharmaciens adjoints dans une officine sont réécrites pour que ce nombre repose sur l’activité globale de l’officine et non uniquement sur le chiffre d’affaires réalisé sur certaines catégories de produits. Les conditions d’appréciation de cette activité globale seront définies dans un décret en Conseil d’Etat.
La FSPF se félicite d’avoir été entendue par le Gouvernement et les élus auprès desquels elle s’était largement mobilisée ces dernières semaines. Lors d’une réunion avec le cabinet du ministre de la Santé, à l’occasion de l’audition par la commission spéciale du Sénat, mais aussi devant l’Association des Maires de France, la FSPF avait rappelé la nécessité de rétablir la confiance avec le réseau officinal à l’heure où les pharmaciens sont de nouveau en première ligne pour faire face à la crise sanitaire actuelle.