« En octobre dernier les manipulateurs en électroradiologie médicale se sont mis en grève illimitée pour défendre leur droit à la prime BUZYN dont ils étaient exclus et pour une revalorisation salariale à hauteur de leurs compétences et de leurs responsabilités.
Ils ont été entendus pour la prime BUZYN. Mais peu peuvent y prétendre car les hôpitaux sont organisés de telle façon que le service de radiologie n’est pas toujours rattaché aux urgences alors même qu’ils réalisent les radios des patients des urgences.
C’est un métier peu reconnu mais essentiel dans le parcours de soin du patient. Celui-ci va de l’aide au diagnostic (comme pour les IRM dans le cadre de la cancérologie), au traitement thérapeutique (comme la radiothérapie). Le MERM est aussi présent dans les blocs opératoires pour traiter les AVC aux côtés du chirurgien vasculaire par exemple.
A l’instar des infirmiers ils ont un rôle propre et un rôle sur prescription. Ils sont à tous les niveaux de la prise en charge patient.
Dans les textes de loi les manipulateurs en électroradiologie médicale sont des auxiliaires médicaux au même titre que les infirmiers et les aides-soignants. Ils sont aussi soumis aux mêmes contraintes métiers à savoir la permanence des soins 24h/24 et la responsabilité des actes effectués.
Leur niveau d’étude est le même que celui des infirmiers BAC+3.
Pourtant, depuis les années 70 ils sont systématiquement exclus des revalorisations salariales et des primes qui ont été mises en place par les gouvernements successifs pour les paramédicaux. Pour exemple la prime « Veil » accordée aux personnes travaillant en permanence au lit des malades et aux cadres en raison de leur servitude et de leurs responsabilités.
Sur les tables de radiologie ce sont bien des patients qui sont allongés.
La situation est urgente !
Le manque d’intérêt des manipulateurs pour la fonction publique lié à cette non reconnaissance a déjà des impacts sur l’hôpital.
Le manque de manipulateur se fait cruellement ressentir.
Alors il est temps, Monsieur le Ministre, de les considérer comme des « soignants ». Sans eux le parcours de soins n’existe pas. N’attendez pas que la situation soit, comme pour les infirmiers,arrivée au point de non-retour !
Nous vous demandons de prendre les mesures qui s’imposent pour revaloriser leur grille salariale leur attribuer la prime Veil et reconnaitre leur place primordiale dans le système de santé. »
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