« Depuis la mise en œuvre du confinement et les recommandations de ne limiter les déplacements qu’aux seuls soins urgents ne pouvant être reportés, les patients ont déserté les salles d’attentes des cabinets médicaux, entraînant des baisses d’activités très significatives pour toutes les spécialités, y compris la médecine générale, et dans toutes les régions. Et cela malgré la mobilisation constante des médecins libéraux en première ligne, bien que dépourvus de moyens de protection.
Les mesures d’aides publiques et les reports de charges mise en œuvre par l’Etat en faveur des TPE ne suffisent pas. Les cabinets médicaux continuent de faire face à leurs charges et si les dispositifs de chômage partiel permettent d’apporter une partie de la réponse pour leurs collaborateurs, la question du maintien d’une partie du revenu se pose pour les médecins.
Du fait d’un niveau très insuffisant de la valeur des actes, les cabinets médicaux ne disposent pas d’une trésorerie leur permettant de franchir le cap.
C’est pourquoi, depuis les premiers signaux d’alerte, le SML ne cesse de réclamer au Gouvernement la mise en œuvre d’un dispositif de soutien spécifique en direction des cabinets médicaux afin de préserver leurs capacités économiques et leur permettre de répondra à la prise en charge du rebond de soins non Covid qu’il faudra absorber en sortie de confinement.
Le Directeur général de l’UNCAM a été mandaté par le gouvernent afin de construire un mode d’indemnisation pour les professionnels libéraux de santé. Ce dispositif ne passera pas par la voie conventionnelle mais pas une disposition législative.
Le SML souhaite la mise en œuvre d’une mesure simple, lisible et équitable, qui s’applique à tous les médecins, quelle que soit leur spécialité et leur secteur (1, 2, OPTAM).
De son côté, l’Etat semble vouloir privilégier, pour toutes les professions de santé libérales, la piste d’une aide forfaitaire calculée sur les charges des cabinets, déduction faite des autres aides perçues par ailleurs comme le chômage partiel ou le fonds de solidarité, mais aussi en fonction des niveaux de revenus des médecins.
Les discussions que le SML a eues avec le directeur général de l’UNCAM, lui font craindre qu’une fois de plus, l’Etat ne soit en train de construire une usine à gaz.
Le syndicat estime, au contraire, qu’il faut faire vite et faire simple. Le SML propose :
•Une aide correspondant à un douzième de la part des honoraires habituellement encaissés par chaque médecin, afin que ces derniers puissent régler leurs charges ;
•L’annulation pure et simple de toutes les cotisations sociales des cabinets médicaux, pour la période concernée.
Ces mesures sont indispensables pour permettre à tous les cabinets médicaux d’être présents à la sortie du déconfinement et de ne pas rajouter à la crise sanitaire actuelle, une crise économique des cabinets libéraux. »
Contact presse : Sylvie FONTLUPT – Tél. 06 72 82 42 18