Le 12 mai prochain sera célébrée la Journée internationale des infirmiers. La crise que nous traversons lui offre une résonance toute particulière. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les 700 000 infirmières et infirmiers qui exercent en France sont en première ligne. Notre profession, habituellement si peu visible, bénéficie d’une médiatisation sans pareil.
Mais après la crise, qui saura se souvenir du rôle joué par les infirmiers au quotidien ? Qui saura véritablement prêter attention à notre volonté commune et partagée de reconnaissance de nos compétences, de nos connaissances, de nos savoir-faire, de la singularité de notre approche « humaine », au plus près des besoins des patients ?
Le projet de texte de loi sur l’urgence sanitaire ne mentionne pas une seule fois le mot « infirmier » ! Alors que le gouvernement souhaite engager une grande partie de la population dans un vaste programme de dépistage du Covid-19, pourquoi ne fait-on pas plus appel et confiance aux infirmiers pour contribuer à sa mise en œuvre ? Le gouvernement québécois vient tout juste d’autoriser les infirmiers à prescrire et réaliser ces tests de dépistage. Et ce n’est qu’un exemple parmi cent autres.
Il s’agit de se tourner vers l’avenir afin d’être capable de répondre aux enjeux de santé du XXIe siècle : vieillissement de la population, prise en charge des maladies chroniques, prévention, vaccination… Il y a quelques mois, l’Organisation mondiale de la santé a proclamé « 2020, année mondiale des sages-femmes et des infirmiers ». Selon l’OMS, ces professions sont « indispensables à la soutenabilité des systèmes de santé ». Nous devons nous appuyer sur les enseignements de cette crise pour faire de 2020 l’année d’une meilleure reconnaissance de la véritable contribution des infirmiers. Au bénéfice d’un système de santé plus efficient, plus soutenable, mais aussi plus humain.
Contact : Adrien de Casablanca, Responsable des relations presse pour l’Ordre des infirmiers, adrien.decasabianca@gmail.com