Il est observé que la crise sanitaire liée au Covid-19 a fait vaciller un système de santé fragilisé depuis de nombreuses années par des réformes inabouties avec les acteurs de terrains et qui s’appuyaient sur certaines fédérations qui ne représentent pas la totalité des établissements ni celles des usagers.
Il est constaté un système de santé public hospitalo-centré, bureaucratique et pyramidal.
Il est noté qu’en accueillant des patients post-covid, les hôpitaux de proximité et les Centres Hospitaliers Locaux ont été un véritable soutien aux centres hospitaliers généraux sans avoir été pris en compte dans la stratégie déployée pour gérer la crise. Au-delà des hospitalisations de ces patients transférés ou de résidents d’EHPAD touchés par le virus, ces établissements ont permis à la médecine de ville, aux professionnels de santé libéraux, aux structures médico-sociales, de pallier aux manquements du système de santé actuel. Les Centres Hospitaliers Locaux ont organisé les soins en local, en collaboration avec les professions libérales ; leurs pharmacies à usage intérieur ont servi de plateforme de distribution intermédiaire en masques ou autres équipements de protection individuels pour l’approvisionnement de certains EHPAD, de Services de Soins A Domicile ou d’ambulanciers. Ils auraient encore pu faire plus, plus vite et de façon plus adaptée pour les professionnels de santé et les structures médico-sociales et sociales de leur environ.
L’ANCHL reste résolument optimiste et se questionne sur l’évolution que prendra dans les se- maines à venir la réforme des hôpitaux de Proximité. Depuis 1 an elle effectue des propositions dans le cadre du Comité de concertation mené par la DGOS.
En poursuivant un objectif commun d’une prise efficiente centrée sur l’usager et coordonnée, l’idée centrale, afin de dépasser les cloisonnements, les intérêts divergents, les statuts, les rela- tions historiques, est de s’appuyer sur les besoins des usagers de chaque bassin de vie et d’y répondre collectivement quel que soit le statut des acteurs. La stratégie serait de faire des hôpi- taux de proximité, si cela est décidé de façon collective, l’interface entre les établissements sani- taires privés et publics, entre la médecine libérale et les professionnels libéraux, entre les EHPAD publics et privés, les résidences autonomies, les résidences services, les SSIAD, l’HAD, le secteur du handicap et le domicile.
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