Alors que le Gouvernement annonce un passage au vert de quasiment tout le territoire national et l’entrée dans la deuxième phase du déconfinement, l’accès des patients au bloc opératoire et aux unités d’endoscopie reste problématique.
Les médecins spécialistes se sont inquiétés à maintes reprise du renoncement aux soins de nombreux français pendant la période de confinement. Depuis le 11 mai dernier, le volume de consultations croît progressivement, atteignant pour cette dernière semaine, 90% de l’activité habituelle (source Doctolib). En revanche, l’accès aux blocs opératoires, aux unités de cardiologie interventionnelle et aux unités d’endoscopie, reste contraint par les injonctions des ARS.
L’enquête menée par Les Spécialistes CSMF révèle une limitation d’accès aux plateaux techniques lourds dans plus de 90% des cas, une limitation du nombre d’interventions par vacation de 89%, une remise en cause des indications opératoires par les établissements pour 55% des répondeurs. Depuis le début du confinement, 60% des 500 répondeurs à cette enquête issus de toutes les spécialités exerçant sur un plateau technique lourd révèlent avoir dû soigner des pathologies plus graves en raison du retard de prise en charge. Pour plus de 70% des répondeurs, les contraintes sont liées aux injonctions des ARS craignant une deuxième vague à COVID-19 ou invoquant des tensions sur la disponibilité de produits anesthésiants. Ces contraintes sont également liées au manque de places disponibles en hospitalisation et en ambulatoire pour 46% des répondeurs et au manque de personnels dans les établissements de santé pour 23% des médecins sondés.
Il y a urgence. Les Spécialistes CSMF réitèrent solennellement leur demande et appellent le Ministre de la Santé et les Directeurs Généraux des ARS à prendre toutes les mesures permettant une reprise de l’activité sur les plateaux techniques lourds. Attendre plus ferait courir un risque sanitaire grave à de nombreux patients.
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