Une nouvelle fois, cette semaine, nous avons participé à une énième réunion portant sur les carrières et la rémunération. Alors que le Ségur touche à sa fin, nous en dressons un bilan incertain, voire décevant.
Documents préparatoires délivrés le jour même, changements de dernière minute, de lieu ou d’horaire, nous empêchant d’assister à des débats importants… La désorganisation est de mise. Le calendrier imposé ne justifie pas de tels écarts.
Cette concertation a ouvert une page blanche que nous avons souhaité noircir par nos revendications, présentées dans nos contributions. Pour autant, nous sommes toujours sidérés de l’absence de résolutions concrètes, à l’aube de cette dernière semaine. Alors que nous avons su affirmer nos positions, nous n’apercevons toujours pas d’aboutissement sérieux. Aucun chiffre apporté. Aucune date d’application à l’horizon…
De nombreux engagements ministériels ont été pris dès le mois de décembre, réaffirmés face aux internes de Médecine Générale par l’actuel ministre de la santé Olivier Véran, lors de sa prise de fonction. L’heure n’est désormais plus aux promesses, nous attendons de véritables mesures !
Alors que depuis 2010 aucune progression du salaire de base des internes n’a été constatée, le coût de la vie, lui, n’a cessé d’augmenter. Fini les demi-mesures ! Une revalorisation immédiate et effective du salaire de base des internes doit être actée et chiffrée ! Les indemnités de garde doivent être majorées. Les demi-gardes doivent enfin être encadrées, avec un réel repos de sécurité.
Le temps de travail maximum, pourtant gravé dans les lois depuis 2015, n’est toujours pas respecté pour au moins la moitié des internes. Même écueil pour le tableau de service, qui n’a toujours pas pris sa place. Le mal-être indiscutable des internes ne suffit manifestement pas à faire appliquer leurs droits sur le terrain. Nous exigeons sans plus attendre la mise en place de sanctions financières et juridiques pour faire respecter le temps de travail.
Promesses de décembre, annonces de février, Ségur de juin… Toujours aucun changement effectif, malgré les occasions multiples, alors que résonne encore le manque criant de moyens pendant la crise COVID.
Devant ce constat inquiétant, nous tirons la sonnette d’alarme ! Les internes de Médecine Générale soutiendront donc la mobilisation prévue le 30 juin prochain.
Contact : porteparole.isnarimg@gmail.com