L’onde de choc des élections municipales, marquées par une forte abstention et des résultats loin des espérances présidentielles, ont conduit Emmanuel Macron à changer de Premier ministre et de Gouvernement. Olivier Véran est quant à lui conforté au ministère des Solidarités et de la Santé.
Après avoir été nommé en 2006 au ministère de la santé par Xavier Bertrand, Jean Castex, architecte du déconfinement, succède à Édouard Philippe et s’attache les services de Nicolas Revel, directeur de l’Assurance maladie depuis 6 ans, comme directeur de cabinet. C’est donc un duo orienté santé publique qui accède à Matignon avec, comme toujours, des annonces prometteuses, pavées de bonnes intentions. Mais c’est à l’usage que nous jugerons les résultats.
En plein « Ségur de la Santé », c’est une nouvelle ère qui s’ouvre, dans laquelle les praticiens libéraux feront entendre leur voix pour défendre l’exercice de ville, maillon essentiel et complément indissociable de l’hôpital.
Depuis 2014, les Chirurgiens-Dentistes de France ont tissé, avec Nicolas Revel, des liens de confiance qui ont permis d’avancer malgré d’inévitables divergences. Il a su se montrer ferme quand les circonstances l’exigeaient. Ce fut par exemple le cas lorsque Marisol Touraine tentait d’imposer le règlement arbitral en 2017, conduisant la CNSD à claquer la porte des négociations. Il a également montré sa faculté d’écoute en acceptant de rouvrir les négociations sous Agnès Buzyn, ce qui a permis d’aboutir à une Convention qui démontre aujourd’hui toute sa pertinence.
Dès que le successeur de Nicolas Revel sera nommé à la tête de l’Assurance maladie, les CDF solliciteront, dans un esprit d’ouverture et de dialogue, un rendez-vous pour lui exposer les spécificités de la médecine bucco-dentaire libérale et poursuivre le travail en cours, à l’instar du dossier de la téléconsultation qui a démontré toute sa pertinence lors du confinement.
Lire le communiqué des Chirurgiens-dentistes de France « Vers une nouvelle ère ? »