« L’URPS Infirmière Provence-Alpes Côte d’Azur a pris connaissance des recommandations et des propositions formulées par le Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier VERAN.
Les infirmières libérales sont déçues du Ségur de la Santé : les professionnels de santé libéraux sont à peine mentionnés et les infirmières laissées pour compte.
Augmenter le numérus clausus des infirmières est un leurre : la profession n’est pas reconnue dans ses compétences et son rôle n’est pas valorisée. Les études démontrent que 30% des infirmièresn’exercent plus leur métier 5 ans après leur diplôme !
Proposer des enseignants universitaires infirmiers sans ouvrir le cursus universitaire jusqu’audoctorat est illusoire.
Pour que les infirmières en pratique avancée puissent exercer dans de bonnes conditions, l’État sedoit de leur en donner les moyens : possibilité d’exercice libéral (là ou cet exercice serait le plus
« utile ») et revalorisation de leurs actes.
Quand à créer un nouveau métier « profession médicale intermédiaire », cela semble une grande idée mais les compétences et les professionnels de santé existent déjà. Au lieu de préciser les missions de chacune des professions de santé, de les reconnaitre et de permettre de les adapter auxbesoins d’une population en souffrance, l’État invente un nouveau métier. Les infirmières reçoivent cette proposition comme une négation de leurs compétences, de leurs investissements.
Faire évoluer les missions des ARS afin qu’elles puissent s’adapter au niveau de leur région, prendreen compte les spécificités de chacun des départements et intégrer les élus locaux aux décisions sont des mesures intéressantes. Néanmoins, il faudrait ajouter la possibilité pour les professions de santé les plus nombreuses (infirmières et médecins) de siéger dans un conseil d’administration, ce quiserait un acte de décentralisation ouvrant des perspectives d’innovation importante pour leslibéraux.
Les patients sont pris en charge en ville, quel que soit leur maladie, leur problème de santé permanent ou temporaire, par des professionnels compétents, disponibles et adaptables à leurs attentes. Durant la crise COVID, toute l’attention s’est portée sur l’hôpital public, en oubliant qu’enmême temps, les infirmières, les sages-femmes, les biologistes et les médecins ont continué à soigner. Qu’aurait été la crise sans ces professionnels ?
L’URPS Infirmière Provence Alpes Côte d’Azur n’oublie pas, remercie toutes les infirmières qui ont continué à soigner toute la population confinée, malgré les incivilités et le manque de matériel. Cen’est pas une médaille qu’elles demandent, c’est une vraie reconnaissance de leurs compétences. »
Qui sommes-nous ?
L’Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmière PACA représente les 17.000 infirmières libérales de la région. L’URPS contribue notamment à l’organisation régionale de l’offre de soin, elleparticipe à la préparation et à la mise en œuvre du Projet Régional de Santé et contribue à l’amélioration de la qualité des soins. Elle est porteuse de projets pour l’organisation des soins.
L’URPS est un interlocuteur privilégié des tutelles (ARS, CPAM, institutions…) pour tout ce qui concerneles soins infirmiers en libéral.
Contact : Lucienne Claustres, Présidente de l’URPS infirmière PACA, presidence@urps-infirmiere-paca.fr