Les laboratoires vont faire la grève de la télétransmission./Photo DDM illustration Frédéric Charmeux
Inquiets pour leur avenir, les laboratoires de biologie médicale lancent une action de grogne ce lundi 29 octobre. Jusqu’au 4 novembre, ils arrêtent la télétransmission des feuilles de soins vers les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM). Le mouvement, national, n’aura pas d’incidence sur les patients. Il entraînera, en revanche, un afflux de feuilles de soins en version papier dans les CPAM. Un moyen d’attirer l’attention. La profession, qui représente 45 000 actifs en France, estime que les restrictions budgétaires du projet de loi de financement de la sécurité sociale pourraient conduire à la perte de 200 emplois en Midi-Pyrénées.
«Les tarifs n’ont cessé de baisser depuis six ans. On nous annonce encore des baisses de 5 à 10 %. Là, on est au bout du bout. Les laboratoires n’ont plus de marge, ils sont obligés de fermer ou de se regrouper. La réforme de la biologie prévoit des normes d’assurance qualité sévères : il faudra entre 300 000 et 500 000 € pour être accrédité. Nous devons alerter, nous voulons participer au réseau sanitaire pas à la désertification des soins» martèle Jean-Marc Gandois, biologiste à la clinique de l’Union à Saint-Jean et porte-parole de la PEP (plateforme d’exercice professionnel) en Midi-Pyrénées.
La semaine prochaine, les labos fermés l’après-midi
Une autre action est prévue la semaine du 5 au 9 novembre avec fermeture de tous les sites de biologie médicale privés tous les après-midi.
«Les labos fonctionneront en matinée, période qui concentre de nombreux actes, et les urgences seront assurées. Tout le monde verra ainsi ce qu’il se passera en cas de fermetures et de regroupements des laboratoires» annonce encore Jean-Marc Gandois.